Dino L’Espérance
Dino L’Espérance
- Auteur et/ou compositeur
- Interprète
- Artiste québécois
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Biographie
Une des étoiles de la flamboyante période yé-yé des années 60 s’éteignait définitivement à quelques heures de Noël, le 23 décembre 2004. Après une quarantaine d’années consacrées à la musique et au divertissement, Dino L’Espérance, quittait la scène âgé d’à peine 61 ans. L’immense popularité de son groupe César et les Romains en a fait une des têtes d’affiches de sa génération mais aura empêché cet interprète particulièrement doué de mener une carrière individuelle.
Avec des copains de sa ville natale, Rouyn-Noranda, Dino forme le groupe The Questions au début des années soixante. Bénéficiant de la venue d’artistes étrangers dans cette ville frontalière (à quelques dizaines de kilomètres de l’Ontario) le groupe se montre perméable aux nouvelles tendances musicales et ne tarde pas à se produire avec un certain succès tant à domicile que dans la province voisine. Tout en faisant les frais de la musique pour le public des salles de danse, le groupe ajoute à son répertoire certaines pièces où les qualités vocales du chanteur sont mises en valeur: “Granada", “Unchained Melody" et autres classiques du music-hall international.
Comme il est alors d’usage chez les musiciens, les engagements mensuels ou saisonniers les mènent bientôt aux quatre coins du Québec. De passage dans la région des Bois-Francs, ils gravent un premier 45 tours sous le nom de Dino & the Questions sur étiquette Kébec. S’étant rendus peu de temps après dans la Métropole, ils se métamorphosent bientôt en César et les Romains. L’aventure du groupe dure à peine trois ans mais le succès obtenu marque à jamais la mémoire populaire et la carrière du chanteur. À la dissolution du groupe, en décembre 1968, César se produit pour une courte période sous le nom de César et Compagnie puis grave quelques chansons en tant qu’artiste soliste sur étiquette Apollo: “Le bout de la rue" et “15 enfants" fournissent l’occasion de premières apparitions à la télévision et lui valent un succès d’estime.
Tout au long de la décennie soixante-dix, il récidive occasionnellement mais garde une présence plus discrète sur les palmarès. “Mammy Blue", “Je n’ai pas vu l’Espagne" et “Comme ce sera bon" paraissent en tandem avec d’anciens titre du groupe. Les efforts du chanteur pour imposer son nouveau répertoire ne peuvent éclipser les chansons qui en ont fait une des figures de proue de l’épopée yé-yé. Après quelques années d’efforts en ce sens, il revient à la formule romaine et revêt à nouveau le costume des années fastes. La naissance d’une première vague rétro au tournant des années quatre-vingt favorise cette approche et c’est en tant que César, avec ou sans Romains, qu’il renoue avec le public. Quelques enregistrements de facture plus country comme “Travailler c’est trop dur", popularisée de part et d’autre de l’océan par Zachary Richard et par Julien Clerc, ou “La légende de Johnny" rappellent la polyvalence visée par l’interprète. Un album complet enregistré sous un nom d’emprunt, paraît à cette époque mais n’est remarqué que par quelques aficionados. Son dernier succès, “La chanson du Piña Colada" en 1982, dénote un certain humour mais ne peut faire oublier la dimension quasi mythique qui entoure le personnage.
Hormis une brève reformation pendant laquelle il retrouve ses anciens collègues, au milieu de la décennie quatre-vingt-dix, Dino se produit en solo avec le groupe Poker dans le circuit des cabarets et lors de manifestations en plein air, pendant la saison des festivals. S’étant produit sans accoutrement à quelques occasions, telles que l’émission Le Vent des années 60 au début des années 90, la Rencontre des membres d’anciens groupes québécois en 2001 et lors de sa participation à la série Où sont passées nos idoles sur les ondes de MusiMax, il s’y révélait un interprète tout aussi convaincant et fort diversifié. Sur disque, il est de l’expérience “L’Horloge sans temps“ lancée fin 2003, où plusieurs artistes dits rétro se partagent l’interprétation de chansons à répondre traditionnelles.
Malheureusement, son rêve d’une véritable carrière alternative demeurera à l’état de projet. Un enregistrement témoin de sa dernière apparition sur scène, le 30 novembre 2003, proposé à ses fans pour lui apporter un dernier appui tangible, a été distribué jusqu’à son décès en décembre 2004.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Œuvres populaires
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
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Sur ma moto | 1970 | Dino L’Espérance |
Au fil du temps | 1976 | Dino L’Espérance |
Viens me faire oublier | 1976 | Dino L’Espérance |
De César à Dino... L’Espérance | 2004 | Dino L’Espérance |