Isidore Soucy
Isidore Soucy
- Interprète
- Artiste québécois
Ressources web
Biographie
Né à la toute fin du XIXe siècle, en septembre 1899, à Sainte-Blandine dans le comté de Rimouski, il y demeure jusqu’en 1924 alors qu’il décide, comme bien des jeunes gens de l’époque, de tenter sa chance dans la grande ville, en quête de travail. Ayant apporté avec lui son instrument, dont il joue depuis sa prime jeunesse, il ne tarde pas à attirer l’attention et enregistre son premier 78 tours sur l’étiquette Starr de la compagnie Compo l’année suivante. Il s’agit d’un assortiment de gigues irlandaises, en deux parties.
Peu de temps après, il signe un contrat avec la station de radio CKAC où il joue en direct de façon hebdomadaire pendant quatre ans. Le voici donc musicien à plein temps, moins de deux ans après s’être installé dans la métropole canadienne. Il quitte alors son emploi à la ville de Montréal pour vivre de son art. Dès 1928, tout en continuant d’enregistrer de nombreuses pièces instrumentales en solo, il fait équipe avec l’accordéoniste Donat Lafleur pendant plus de dix ans. Une trentaine de 78 tours sont gravées par le duo entre 1928 et 1938 notamment plusieurs quadrilles dont les six parties nécessitent chaque fois l’usage de trois disques 78 tours. Outre les quadrilles, on retrouve à leur répertoire quantité de reels, marches, valses, clogs, gigues et même un fox-trot. À la même époque, Isidore Soucy participe fréquemment aux soirées thématiques des Veillées du bon vieux temps, organisées par Conrad Gauthier au Monument National.
En 1935 débute une nouvelle série radiophonique dont le violoneux tiendra la barre, sur les ondes de CHLP, pendant le reste des années trente. C’est aussi à ce moment qu’il commence à enregistrer chez RCA Victor, pour qui il grave une quinzaine de 78 tours en un peu plus d’un an. Du nombre, les pièces les plus connues demeurent le “Reel des noces d’or" et la “Grande gigue simple". Il continue cependant de graver régulièrement des disques chez Starr-Gennett jusqu’au milieu de la décennie quarante. À la fin de la guerre, il passe définitivement chez RCA dont il devient une des vedettes maison et ce jusqu’à la fin de sa carrière musicale, au début des années soixante.
En 1949, Isidore et son fils Fernando forment le Trio Soucy en compagnie de l’accordéoniste René Alain. Le trio délaisse les pièces strictement instrumentales et s’adonne à une autre forme d’expression: la chanson à répondre. Le premier enregistrement, qui regroupe “Un festin de campagne" et “Les fraises et les framboises", connaît un succès retentissant et RCA incite d’autres membres de la famille à se joindre aux prestations du trio. C’est la naissance de La famille Soucy. C’est sous ce nouveau vocable que les deux chansons sont rééditées sous format réduit de 7" en avril 1950, sous le numéro 57-0012 ce qui laisse supposer qu’on a affaire à un des premiers pressages sur 45 tours au Québec.
Avec les années, les Veillées du bon vieux temps ont fait école et c’est dans une troupe baptisée Les Soirées du bon vieux temps que le père et le fils parcourent le Québec, le Nouveau Brunswick, la Nouvelle-Angleterre et se rendent jusqu’en Alberta sous la direction du célèbre organisateur de tournées Jean Grimaldi, à partir de 1949. Bientôt les autres membres de la famille Soucy se joignent également aux tournées.
Tout en participant activement aux enregistrements et aux activités multidisciplinaires du groupe - une émission de télévision portera le titre Chez Isidore, à CFTM-TV - le patriarche continue de graver des pièces instrumentales de haut calibre et on lui réserve généralement une des deux faces sur la plupart des nouveaux enregistrements. Sa contribution aux succès familiaux demeure imposante: on n’a qu’à se remémorer les “Reel du Dominion", “Reel de la bouteille", Reel de Saint-Sauveur" et le très populaire “Reel des patates brûlées" qui ont marqué l’histoire de la musique canadienne.
Les bouleversements qu’entraîne le changement de format, du 78 tours en faveur du microsillon 33 tours, et qui se font plus impératifs à partir des dernières années de la décennie cinquante, ont permis au répertoire d’Isidore Soucy de se réactualiser dans une série de trois albums intitulés “Mes années d’or", parus respectivement en 1958, 1961 et 1963. Le troisième de ces microsillons devait être son ultime héritage musical, le violoneux s’étant éteint en décembre 1963, âgé de seulement 64 ans.
En 1991, la compagnie MCA qui s’était portée acquéreur de Decca, elle-même en possession du fonds des archives Compo, a ressorti en format DC une vingtaine des quelque 200 enregistrements du musicien parus chez Starr-Gennett. En incluant ses enregistrements en duo, en trio et avec le groupe familial, Isidore Soucy a gravé près de 600 pièces musicales en plus de 30 ans de carrière.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
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Les Chansons de chez-nous | Isidore Soucy | |
Chez Isidore | Isidore Soucy | |
Dansons avec Isidore Soucy / Lafleur / Montpetit | Donat Lafleur, Montpetit, Isidore Soucy | |
Tout l’monde en place... | 1958 | Isidore Soucy |
Mes années d’or | 1960 | Isidore Soucy |
Mes années d’or – Volume 2 | 1961 | Isidore Soucy |
Isidore Soucy et son ensemble | 1961 | Isidore Soucy |
Répertoire folklorique d’Isidore Soucy, Le – Volume 1 | 1963 | Isidore Soucy |
Années d’or, Les – Volume 3 | 1963 | Isidore Soucy |
Répertoire folklorique d’Isidore Soucy, Le – Volume 3 | 1964 | Isidore Soucy |
La Veillée chez Isidore | 1968 | Isidore Soucy |
Héritage québécois: Isidore Soucy | 1991 | Isidore Soucy |
Isidore Soucy, Violoneux québécois - Québécois Fiddler | 2004 | Isidore Soucy |