Biographie

Depuis sa première participation au projet Wapikoni qui donnait à des jeunes de nos Premières Nations l’occasion de se familiariser avec la création audiovisuelle, en 2004, Samian a multiplié les façons et les occasions de se faire entendre. Si ses premières actions sur les thèmes du raccrochage scolaire, du Sida et du jeu compulsif sont liées au cinéma (collaborations avec l’ONF, le Ministère des affaires indiennes), l’artiste d’origine québécoise et algonquine a pris une tangente musicale dès 2006 alors que son vidéoclip Courage était honoré au Festival des peuples autochtones unis, tenu à Pau en France.

À cette occasion, il se produit sur la même scène que Florent Vollant et crée un précédent en proposant des chansons rappées en langue algonquine. Un peu plus tard, il se fait connaître avec “La paix des Braves" qui évoque l’entente signée en 2002 entre le Gouvernement du Québec et les Cris, à Waskaganish. Celle-ci se retrouve sur le premier album de Samian “Face à soi-même“ qui paraît sur l’étiquette 7ième Ciel du rapper Anodajay, en 2007.

Artiste engagé, Samian se veut un éveilleur de conscience et prône une réelle réconciliation entre les peuples de la terre-Québec, blancs inclus. “La paix des Braves" est interprétée avec la participation de Loco Locass à la Fête nationale du 24 juin 2008.

L’Abitibien enregistre un second album “Face à la musique“ en 2010, où ses préoccupations personnelles se font l’écho de ses positions sociales: “Mes idéaux", “Peuple invisible", “Délivrez les jeunes"... Il se fait entendre sur toutes les tribunes, du plateau de Tout le monde en parle au Festival Présence autochtone en passant par les entrevues données aux médias de plus en plus ouverts à aborder ces questions.

En 2013, il tient un rôle de premier plan, au côté de Roy Dupuis, dans le film Roche, Papier, Ciseaux du réalisateur Yan Lanouette Turgeon. Mais déjà, un troisième album est en chantier “Enfant de la terre“, qui paraîtra à l’été 2014.

On peut visiter le site officiel des Samian.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com