Biographie

Québec est une pépinière de groupes depuis que la notion de bands de rock existe, soit environ trois générations. Celle qui monte à l’assaut de nos ondes et qui attire l’attention ces dernières années n’a rien à envier à ses prédécesseurs au plan de l’inspiration et de l’énergie. C’est en effet aux décibels et à la frustration d’un quotidien trop prévisible que carburent les musiciens des Pistolets Roses.

Comme bien des groupes de la veine punk-rock et autres courants plus ou moins alternatifs, entre autres Pénélope dont Francis Bédard était chanteur-bassiste au moment de jeter les bases de son nouveau band, les Pistolets Roses sont d’abord un groupe d’amis qui s’expriment par la musique. Créé comme un passe-temps entre deux tournées, avec son cousin Éric Fortier qui avait aussi accompagné Pénélope sur la route, le groupe improvisé recrute bientôt deux autres adeptes de musique qui décoiffe: Guillaume Doiron (ex-Projet Orange) et Perry Angelillo qui n’en est pas à ses premières armes lui non plus. À titre indicatif, leur nom serait directement inspiré de deux de leurs groupes favoris: The Sex Pistols et Guns & Roses. Tout un programme!

Le duo étant devenu quatuor, ses initiateurs ont en tête de graver leurs chansons sur disque et font le nécessaire. S’étant assuré la complicité de Charles Drouin des Studios Newrock, ils y gravent en juin 2003 leur premier album “Ma génération“. Sa sortie officielle est précédée d’un vidéoclip pour la chanson “Le forçat" tandis que le disque se retrouve chez les disquaires au moment de la rentrée, début septembre. Bien que certains thèmes y soient traités de façon plutôt réaliste, tels “Détraqué", “Magané" ou “Y é jamais trop tard", le ton est loin de se vouloir déprimant. L’énergie et l’urgence sont de la partie sur la plupart des titres et quelques-uns affichent une vitalité qui ne se dément pas, que ce soient la chanson-titre “Ma génération" (qui est bien différente de celle des Who), “Personne" ou les deux reprises garnies d’adrénaline de “Pépito", en versions française et espagnole (mi corazon)!

Bien que bénéficiant d’une appréciable popularité dans la grande région de Québec, la groupe ne tarde pas à faire parler de lui dans la métropole québécoise, notamment grâce à la production de cinq vidéoclips en appui à autant de titres extraits de l’album. À l’été 2004, dans la mouvance du soutien à leur station rock préférée, les Pistolets Roses enregistrent la chanson “Liberté" lors d’une prestation scénique et posent dans leur plus simple appareil pour soutenir leur propos. La chanson est également incluse à un album intitulé “Libertéfest“ en plus de son ajout au nouveau pressage de “Ma génération“. Les fans de rock se reconnaissent évidemment dans leurs propos et le groupe se produit à plus de 200 occasions, dont quelques premières parties pour Sum 41, Treble Charger, Alice Cooper et une tournée en compagnie de Grimskunk, entre la sortie de ce premier album et celle de “Sans foi ni loi“, en septembre 2005.

Toujours en collaboration avec Productions NewRock, nos pistoleros du rock alternatif profitent de l’occasion pour jeter à la face de notre “Société" qu’ils n’ont “Peur de rien" et durcissent le ton jusqu’à exprimer le désir “Que tombent les rois"! La musique du groupe aussi s’en trouve elle aussi un peu plus musclée tout en faisant place à quelques couplets quasi bucoliques dans la chanson “Le printemps frappe" où l’on remarque la participation de Marc Déry. Au rang des surprises, il faut bien sûr ajouter leur reprise de “Ma truie", un titre de Tex Lecor qui n’a rien perdu de sa verdeur. Vraiment rien à leur épreuve, ces hors-la-loi du son!

Le groupe est constitué de:

• Francis Bédard: voix, basse

• Miguel Chouinard: batterie (depuis 2004)

• Éric Fortier: guitare, voix

• Sylvain Ouimet: guitare (depuis 2003)

Le groupe a aussi compté dans ses rangs:

• Perry Angellillo: batterie (2000-2004)

• Guillaume Doiron: guitare (2002-2003)

On peut visiter le site officiel des Pistolets Roses.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com