Biographie

C’est d’abord dans le domaine des arts visuels que s’illustre Nicole Lapointe avant d’opter pour la chanson professionnelle. Ayant remporté un prix lors d’un concours d’amateurs, elle se fraiera bientôt un chemin comme interprète dans le circuit des boîtes à chanson, gravant un premier album sous le nom d’Isabelle Pierre grave un premier album dès le milieu des années 60. Celui-ci a peu d’impact et ce n’est qu’à la toute fin de la décennie, avec une reprise du succès de Frida Boccara “100 000 chansons" qu’elle se fait connaître de façon définitive. À la même époque, elle anime avec brio l’émission Samedi Jeunesse qui accueille les idoles du jour, sur les ondes de Radio-Canada.

Une intense collaboration avec l’auteur Stéphane Venne lui ouvre toutes grandes les portes du succès populaire, à l’aube des années 70. Ses premiers succès “Les enfants de l’avenir et “Heureuse" sont bientôt dépassés par la chanson thème du film Les Mâles “Le temps est bon" qui devient rapidement un symbole de cette époque permissive et résolument optimiste.

Mais limiter la contribution de l’interprète aux célébrations de l’ère du Verseau serait nous priver d’une dimension plus profonde que son répertoire a également pu véhiculer. Déjà “Parle-moi de toi" et “Évangéline" abordaient des sujets plus graves et quand elle décide d’abandonner son nom de scène, quelques années plus tard, c’est pour affirmer dans un ultime microsillon “J’m’appelle Nicole Lapointe. Ce n’est donc pas sans soubresauts qu’elle balance ses derniers refrains comme “Trente pour cent", “Chantage “ et “Il se fait tard madame Ménard", avant de tourner la page et de quitter définitivement le métier.

Longtemps introuvables sur le marché, les chansons d’Isabelle Pierre ont finalement connu les honneurs de la compilation sous format DC pour une brève période en 1997, puis à l’automne 2004.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com