Moonlight Girls

Moonlight Girls

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Biographie

Le swing a le vent dans les voiles et ce trio montréalais en est une des plus convaincantes manifestations. Si le genre a connu une remontée avec le succès de la bande sonore des Triplettes de Belleville, en 2003, cet engouement est loin de constituer un cas isolé, au Québec comme à l’échelle internationale. Dès 1997, une jeune femme qui avait fait ses premières armes dans le domaine du chant classique, avec le choeur de l’OSQ décide de fonder un groupe vocal s’adonnant à la chanson swing. Isabelle Gagné est bientôt rejointe par Nathalie Albert, elle aussi de formation classique, qui avait joué notamment dans West Side Story et dans Turandot.

Tout en poursuivant leur formation, elles travaillent à monter un spectacle en hommage à leurs idoles en la matière, les Andrews Sisters, trio vocal américain qui a dominé le hit parade international depuis la fin des années 30 jusqu’aux débuts de l’ère du rock’n roll. Mylène Gauthier, chanteuse issue de la scène underground montréalaise, se joint à ses consoeurs début 2002 et le trio Moonlight Girls propose finalement son Hommage aux Andrews Sisters en mars 2002, avec le concours de l’ensemble instrumental Montréal Pop et des danseurs du Montréal Tap Dance et de Swing Express.

Après deux ans à présenter ce spectacle lors de soirées très courues, tant privées que publiques, et à participer régulièrement à des émissions télévisées (Un air d’été), le trio lance un premier album éponyme en juin 2004 avant de participer au Festival International de Jazz de Montréal quelques jours plus tard. On y retrouve naturellement plusieurs titres des Andrews Sisters comme “Boogie Woogie Bugle Boy", “Tico Tico" ou “Rum And Coca-Cola" que leurs grands-parents ont pu entendre via l’adaptation d’Alys Robi, mais aussi des classiques de Glen Gray “Blue Moon" et de Glen Miller “In The Mood". Quelques incursions dans le répertoire francophone des deux Charles complètent la sélection avec “For Me, For me formidable" d’Aznavour et l’hymne swing signé Trenet “Je suis swing" qui résume ainsi son credo par la négative: «Le swing n’est pas une mélodie, le swing n’est pas une maladie!»

L’album “Moonlight Girls“ présente aussi la chanson inédite “Rue Ste-Catherine" dont l’écoute n’est pas sans rappeler certaines mélodies des années 1970. Et pour cause: les auteurs Pierre Huet et Robert Léger l’avaient composée en 1972 alors qu’avec quelques copains ils jetaient les bases d’un groupe qui sera connu de tout le Québec sous le nom de Beau Dommage.

Les Moonlight Girls sont à nouveau invitées au FIJM l’année suivante, participent à l’enregistrement de “Un Martini pour Noël“ de Frédérick DeGrandpré et offrent leur spectacle au Réseau Scènes et au ROSEQ. On peut aussi les voir au Festival Mode et Design de Montréal tout comme sur la scène du Casino de Montréal. Le personnel connaît des réaménagements suite aux exigences des carrières parallèles de membres du trio. La relève de Nathalie est assurée par Céline Bélair qui joint le groupe en janvier 2005. La recrue compte à son crédit des collaborations avec La Bande Magnétik, Laurence Jalbert et Voodoo Scat, entre autres projets. Fin 2006, ce sera au tour de Karine Pion, issue de l’Ensemble de percussion contemporain de l’UdeM et membre de la troupe de danse gumboot Bourask, de succéder à Mylène.

Après le succès du premier album, qui paraît aussi en Corée du Sud à l’automne 2007, les filles s’activent à remanier leur répertoire en vue du nouveau spectacle au Casino en avril 2008 et de leur second album. Karine assume désormais la supervision des chorégraphies du spectacle et Céline signe la majorité des nouveaux arrangements.

Moonlight Café“ paraît en juin 2008, peu avant le vingt-neuvième Festival International de Jazz de Montréal où les Girls se présentent pour la troisième fois en carrière. On retrouve cette fois une majorité de titres en langue française dont “Mon p’tit boogie woogie" du tandem Plamondon-Cousineau, “Oui je l’adore" de Pauline Ester, “Départ express" et “Voyez c’est le printemps" du duo Roche-Aznavour, sans oublier “Belleville rendez-vous" de Benoit Charest et les classiques “Nuits de Montréal" popularisées par Jacques Normand. Une composition inédite d’Isabelle et Céline intitulée “Ne t’fâche pas trop Joe" vient couronner le tout. On n’a pas fini d’entendre parler de nos triplettes de Montréal!

Le groupe est constitué de:

  • Céline Bélair: voix (depuis 2005)

  • Isabelle Gagné: voix

  • Karine Pion: voix (depuis 2006)

Le groupe a aussi compté dans ses rangs:

  • Nathalie Albert: voix (2002-2005)

  • Mylène Gauthier: voix (2002-2006)

On peut visiter le site officiel de Moonlight Girls.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com

Albums

Titre Année Artiste(s)
Moonlight girls 2003 Moonlight Girls
Moonlight Girls 2004 Moonlight Girls
Moonlight Café 2008 Moonlight Girls