Muna Mingole

Muna Mingole

  • Autrice et/ou compositrice
  • Interprète
  • Artiste québécoise

Ressources web

Biographie

Véritable citoyenne du monde, Muna Mingole n’en affiche pas moins une identité bien ancré dans sa culture ancestrale. Née en France, elle grandit au Québec avant d’aller habiter au Cameroun, terre de ses ancêtres, où elle séjourne pendant huit ans, de 1985 à l’automne 1992. Partie à la découverte de son pays d’origine, elle y a renoue avec ses racines musicales et culturelles à travers Malimba, l’Ile de ses ancêtres. C’est alors qu’elle est surnommée la Flamme bleue du Cameroun. Flamme pour le charisme électrisant qu’elle dégage sur scène, et bleue, sa couleur fétiche qui représente le bleu de l’eau de Malimba et qui, selon ses ancêtres, reflète également les valeurs qui lui sont chères: la vie, l’espoir, l’amour, la solidarité et la persévérance. De retour à Montréal, elle fait partie d’un groupe avant d’entamer sa carrière d’artiste soliste fin 1999.

Après avoir connu les modes de vie européens, nord-américain et africain, c’est lors de son séjour au Cameroun qu’elle a la piqûre de l’expression musicale. S’étant jointe à l’orchestre du Lycée technique de Douala, principale ville du pays où elle est étudiante en techniques administratives, Muna ne tarde pas à devenir la chanteuse principale du groupe et à se produire dans des compétitions inter-collèges. On la consacre Meilleure interprète de Douala en 1990 et en 1991.

À Montréal, elle poursuit des études universitaires tout en attisant sa passion pour la musique et la scène. Avec des amis musiciens, elle fonde Sunroots, un groupe qui puise aux rythmes africains, antillais et cubains tout en laissant place à ses premières compositions. Elle ne tarde pas à choisir une voie plus personnelle, privilégiant les musiques de ses racines telles le Makossa et le Bikutsi dont elle devient une ambassadrice de choix. La nouvelle circule rapidement dans le réseau des musiques du monde et on peut la voir partager la scène avec les artistes les plus réputés, tels Angélique Kidjo (Bénin), Kanda Bongo Man (République démocratique du Congo), Zitany Neil (Congo-Brazaville), Lorraine Klaasen (Afrique du Sud), Yeleen (Côte-d’Ivoire), Pierre-Michel Ménard (Haïti) et bien d’autres, sans oublier maints artistes camerounais comme Les Têtes Brûlées, Henry Njoh, Émile Kangue et André-Marie Tala.

L’année 2000 est celle de la révélation pour Muna, suite à sa réorientation vers une carrière en solo, à la faveur d’une tournée au Québec, en Ontario et en Alberta dans les derniers mois de 1999. Au célèbre Balattou de Montréal, rendez-vous des noctambules de la métropole, elle fait salle comble en janvier. À l’été, les FrancoFolies de Montréal la présentent comme «la nouvelle révélation du world beat ayant effectué l’ascension la plus rapide et spectaculaire de la scène afro-québécoise». En 2002, c’est le Gala montréalais des Flambeaux africains qui la déclare Meilleur espoir musical. Au cours de 2003 et 2004, elle se produit notamment au Mondial des cultures à Drummondville, au Kola Note à Montréal, au World Music Global et au SunFest de London, ainsi qu’au Festi Jazz de Rimouski. Entre temps elle trouve le temps de préparer l’enregistrement d’un premier album “Dipita“ qui est lancé en octobre 2004 au Lion d’Or, dans la métropole québécoise.

Agréable échantillon de ses récentes compositions, “Dipita“ couvre un large éventail musical, depuis un air de makossa enlevé: “Makossa ma kwan" jusqu’à la douce berceuse “Kô iyô" en passant par les emblématiques “Afrika" et “A ndol’am" qui affichent leurs couleurs traditionnelles dont ce son si particulier de la kora (harpe traditionnelle à 21 cordes provenant de l’Afrique de l’Ouest) et des guitares électriques continentales. Mais le média du disque ne reflète qu’un aspect partiel de son talent; c’est sur scène qu’il faut la voir électriser une foule par l’intensité de sa prestation. C’est cette énergie qu’ont pu découvrir les congressistes qui se retrouvaient au Rendez-vous Folk organisé par Folk Alliance, en octobre 2004. Cet organisme devait d’ailleurs l’inviter à l’édition 2005 de la Conférence internationale de la North American Folk Music and Dance Alliance 2005, jumelée pour l’occasion à l’événement Strickly Mundial, un forum européen des Musiques du monde, en février de l’année suivante.

Début mai 2005, on la retrouve au Grand Théâtre de Québec où elle participe au spectacle bénéfice de la Fondation de l’AMIE (Aide médicale internationale à l’enfance) à l’invitation de la vedette principale de l’événement Sylvie Desgroseilliers. Pour ce premier passage sur une scène de la Capitale, la foule fait une ovation spontanée à Muna Mingole alors qu’elle exécute un chant accompagné d’une danse traditionnelle soutenue par le Choeur Gospel Célébration. Visiblement, le temps n’est pas loin où tous sauront qui est Muna, et cela est fort heureux!

On peut visiter le site officiel de Muna Mingole.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com

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Titre Année Artiste(s)
Dipita 2004 Muna Mingole