Mauvais Sort

Mauvais Sort

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Biographie

Déjà dix ans que Mauvais Sort promène la vigoureuse tradition ancestrale depuis la région de la capitale québécoise jusqu’aux auditoires de trois continents! À la manière des Québécois d’antan, le quatuor a entrepris depuis toutes ces années de conjurer le Mauvais Sort pour mieux célébrer la vie. La célébration en musique est bien ce qui active ces jeunes musiciens issus d’horizons et d’intérêts musicaux différents, du rock à la musique traditionnelle ou classique, qui se réunissaient à l’improviste en mai 1998 à l’occasion des fêtes de fin d’année scolaire. Formés alors de cinq étudiants, ils sont bientôt invités à se produire en public et entreprennent de se monter un répertoire personnel. Une première composition “La dernière gigue", inspirée de la légende de la Chasse-galerie, sera présentée à cette occasion. Les thèmes légendaires demeureront d’ailleurs à l’honneur à leur futur répertoire.

Quelques dizaines de représentations plus tard, le groupe se présente au CONGA (Concours de groupes amateur) de l’Université Laval, en janvier 2000, et remporte le premier prix devant les groupes Innerspaceship et Polémil Bazar. Les heures de studio et la bourse qui accompagne le titre sont mises à profit pour concocter un premier album intitulé “Sans dessus dessous“ qui est lancé l’été suivant.

Des compositions du groupe telles “Jeune sorcière" ou “Reviens nous voir" y côtoient des reprises d’airs traditionnels. La chanson “Germaine", dont plusieurs ont encore en mémoire la version de Garolou à la fin des années 70, y bénéficie notamment d’une nouvelle mélodie de Nicolas tandis que “Le reel à Ti-Jean" fait référence à un violoneux bien réel, le regretté Jean Carignan dont cette pièce avait été adaptée par André Gagnon, sous le titre “Petit concerto pour Carignan et orchestre". Le groupe se présente ensuite aux Francouvertes et sa réputation ne fait que s’accroître.

Quelques ajustements de personnel permettent d’envisager sérieusement une carrière professionnelle. Sur scène, les sonorités et le style du groupe, tout en semblant familiers au public, permettent aux musiciens de laisser courir leur inspiration, tant vocalement que musicalement. L’année 2001 marque un réel tournant: Mauvais Sort participe au Mondial des cultures à Drummondville, aux FrancoFolies de Montréal et aux Fêtes de la Nouvelle-France en plus de se produire de plus en plus souvent en salles.

En juillet 2002, ils sont du premier Festival des folklores du monde, au Village historique acadien à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Encore quelques changements internes et c’est le temps de s’atteler à la préparation d’un second album qui verra le jour en décembre. Cette fois, ils s’adjoignent les services de plusieurs pros du néo-trad québécois, soit d’anciens membres de la Bottine Souriante: André Marchand et Denis Fréchette, du Studio du Chemin 4, sans oublier la participation du violoniste André Brunet.

Jettatura“ paraît quelques semaines avant la période des Fêtes, temps propice à la musique d’inspiration traditionnelle. Mais on y est loin du propos nostalgique lié au bon vieux temps. C’est plutôt un album offrant des options interactives: vidéos, photos et autre information visuelle, qui se trouve sur les tablettes des disquaires et dans les bas de Noël cette année-là. Parmi les titres adaptés de la tradition comme “D’la bière en p’tites chaudières" révélée par le groupe La Galvaude, “Trois hommes noirs" ou “La claire fontaine") on retrouve plusieurs nouvelles compositions telles que “Le neveu", “L’histoire du ratoureux" et une nouvelle mouture de “Traîtrise" qu’on pouvait entendre sur le premier album.

Suite à son succès dans la capitale québécoise, ces “Enfants de l’hiver" se voient projetés parmi les nombreux espoirs de la tradition renouvelée. Le groupe est en nomination à la prochaine remise des trophées de l’ADISQ et ne le cède que de peu aux Charbonniers de l’enfer qui sont lauréats cette année-là. On peut voir et entendre Mauvais Sort dans les provinces voisines de l’Atlantique, en Ontario et dans l’Ouest canadien puis outre-mer où la France, la Belgique, l’Écosse et la Nouvelle-Zélande (Taranaki Festival of the Arts, août 2005) les accueillent tour à tour. À domicile, ils reviennent terminer l’année au Petit Champlain, en décembre 2003, et entreprennent l’année suivante une tournée pan-québécoise en compagnie d’Yves Lambert, l’unique Monsieur Lambert.

Profitant de périodes moins accaparantes, la demande pour les musiciens traditionnels ou néo-trad demeurant hélas concentrée à certaines périodes de l’année quoi qu’on en dise, la formation prépare son troisième album “Koru“ (un mot emprunté à la langue maori) qui paraît en novembre 2005. Puisant à nouveau dans le terreau légendaire, ce sont cette fois les thèmes de la construction du pont de Québec au siècle dernier “Le pont du diable" et du Bonhomme 7 heures ou “Bone Setter" qui inspirent les membres du groupe. Ces compositions sont d’ailleurs serties dans un écrin de titres séculaires comme “L’horloge", “La femme à ne pas choisir", “La brune de Paris" ou la suite instrumentale “Petronella / St-Michel", toutes servies à la façon MS!

Plus actif que jamais sur scène, Mauvais Sort se redéfinit bientôt comme le protagoniste d’un «folk ‘n ‘roll made in Québec». “Koru“ leur vaut le prix du meilleur groupe au gala des Prix de la Musique Folk Canadienne, à Edmonton, en décembre 2006. Au terme de la prochaine tournée, le bassiste David Gagné quitte la formation et c’est en tant que quatuor que l’on procède à l’enregistrement de l’album éponyme “Mauvais Sort“ qui voit le jour sur étiquette Anubis, début 2008. Le disque aux couleurs inquiétantes (noir et rouge) résume l’approche du groupe, confirmant son parcours au moyen de quelques titres dont la chanson “Cauchemar" qu’ils interprètent sur scène depuis leurs débuts tout en proposant de nouvelles avenues, du “Reel des sorcières" à “La dernière gigue". En cette année quadricentenaire, Mauvais Sort sera plus présent que jamais en ses terres tout en se réservant un nouveau séjour en Grande-Bretagne au mois d’août et une tournée aux États à l’automne.

Le groupe est constitué de:

  • Guillaume Côté: batterie, percussions (depuis 2003)

  • Alexandre Dion: saxophones, flûtes, voix (depuis 2009)

  • David Gagné: basse, contrebasse, voix (depuis 2005)

  • Nicolas Geoffroy: voix, guitare, mandoline, podorythmie, percussions

  • Patrick Giroux: violon, voix (depuis 2001)

  • Stéphanie Richard: accordéons, voix, percussions

  • Isabelle Verville: trompette, voix (depuis 2009)

Le groupe a aussi compté dans ses rangs:

  • Olivier Caron: guitares, voix (2001-2004)

  • Jean-Philippe Gagnon: voix, accordéon (1998-1999)

  • Charles Huot: percussions, voix (2001-2003)

  • Daniel Lacombe: batterie, percussions (2003)

  • François Lesieur: guitare acoustique, voix (1998-2001)

  • Frédéric Pelletier: violon (1998-1999)

  • Charles Picard: basses, voix (1998-2005)

  • Louis-Philippe Taddeo: violon, voix, percussions (1999-2001)

On peut visiter le site officiel de Mauvais Sort.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com

Albums

Titre Année Artiste(s)
Koru Mauvais Sort
Folk’n’Roll Made In Québec Mauvais Sort
Sans dessus dessous 2000 Mauvais Sort
Jettatura 2002 Mauvais Sort
Mauvais Sort 2008 Mauvais Sort
Droit devant 2009 Mauvais Sort