Biographie

Après des études classiques aux collèges de l’Assomption et de Rigaud, Charles Marchand s’établit à Hull et devient fonctionnaire du gouvernement canadien. Il étudie l’art vocal à Montréal avec Jean *Riddez et Max Pantaleieff et débute sa carrière lyrique à Ottawa dans Fleur d’ajonc de Théodore *Botrel. C’est avec un répertoire de bonnes chansons françaises que Charles Marchand s’amène à Montréal en mars 1919. Le spectacle qu’il donne à la salle Lafontaine remporte un grand succès et il triomphe lors d’un récital en mai 1920 au *Monument National. Influencé par la chanteuse Lorraine Wyman, Marchand décide de se consacrer à la chanson folklorique canadienne-française. Avec l’aide du poète Maurice Morisset et du pianiste et arrangeur Oscar *O’Brien, il crée des chansons originales inspirées du foklore traditionnel. Le 31 janvier 1922, Charles Marchand fonde l’organisme Le Carillon canadien qui se voue à la promotion de la chanson folklorique et lance dans ce but, en mai 1926, la revue Le Carillon, organe de la Bonne chanson. Ses nombreux enregistrements folkloriques connaissent alors de grands succès “Dans tous les cantons", “Le bal chez Boulé", “La grand’ demande", “Les noms canadiens". Lors des fêtes du centenaire de la ville d’Ottawa en 1927, Charles Marchand s’associe au ténor Émile Boucher et aux basses Miville Belleau et Fortunat Champagne pour former les Troubadours de Bytown qui connaissent rapidement un immense succès au Québec et dans les milieux francophones de l’Ontario, de l’Est du Canada et de la Nouvelle-Angleterre. Marchand assume une partie de la direction artistique du Festival du Canadien-Pacifique à Québec en 1927. Devant le succès de l’évènement, il en prendra la direction jusqu’à son décès prématuré à l’été 1930. Lionel *Daunais le remplace dans les Troubadours de Bytown qui cessent leurs activités en 1931.

© Robert Thérien, 2000

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com