Magnolia

Magnolia

  • Autrice et/ou compositrice
  • Interprète
  • Artiste québécoise

Ressources web

Biographie

À l’écoute de l’album “Magnolia“ de l’artiste du même nom, paru en mars 2007, on ne peut s’empêcher d’évoquer quelque paysage aux horizons indéterminés, un moment où le temps s’arrête, tel un dimanche après-midi sur le chemin de la Gaspésie comme le chantait le Capitaine Nô. On est en plein americana, à la façon des images de Wim Wenders, du renouveau country-folk américain, ou plus près de nous des récents opus de Catherine Durand et de Lhasa de Sela. Cet air de famille s’explique facilement: Mélanie Auclair, la multi-instrumentiste qui se cache sous ce nom floral, était justement des récentes tournées de Lhasa, en plus de collaborer sur scène avec des figures aussi connues que Chloé Sainte-Marie, Michel Rivard ou Robert Charlebois.

Mais qui est donc cette fleur étrange qui perce neige aux premiers jours du printemps? Violoncelliste de formation, Mélanie a étendu son habileté à de nombreux autres instruments en plus d’étudier le chant classique au CEGEP de Drummondville. Elle rejoint plutôt Chloé Sainte-Marie à l’occasion de la tournée qui suit la parution de “Je pleure, tu pleures“, au tournant de la décennie 2000. On peut ensuite l’entendre avec Freeworm et au sein de la formation Mission 41-G où elle s’adonne à des expérimentations électroniques. La musicienne collabore aussi à des trames sonores pour quelques troupes de théâtre et en danse contemporaine.

Affichant une démarche tout à fait éclectique, elle donne tour à tour dans le blues avec Steve Hill et dans la musique japonaise avec Haiku. Tout en accompagnant des géants de la chanson (fallait l’entendre toucher le violon sur “Dolorès" dans les prestations festivalières de Charlebois), Mélanie Auclair s’illustre en musiques actuelles et enregistre un premier album en 2004, avec le concours de Charles Papasoff, Johane Hétu, Bernard Falaise et Guy Thouin. C’est à ce moment que Lhasa de Sela lui propose de l’accompagner dans son périple international, suite à la sortie de “The Living Road“.

Revenue au Québec, Mélanie s’affaire à son second album personnel “Décor sonore“ pour lequel elle s’entoure de nouveaux collaborateurs: Jean-Sébastien Cyr, Antoine Berthiaume, Simon Meilleur Lori Freedman et Martin Léon. Cependant, l’amitié et la complicité musicale de Lhasa lui inspirent un intérêt plus profond pour la chanson folk. Peu à peu, Magnolia prend racines. Si elle collabore encore avec moult artistes de la scène musicale, les moindres n’étant pas Arcade Fire pour qui Mélanie ressort son jeu de violoncelle sur “Neon Bible

Elle convie entre-temps ses complices de route à la rejoindre en studio: Justin Allard, Guido Del Fabbro, Mario Légaré et Rick Haworth, lequel agit aussi comme réalisateur de “Magnolia“ qui paraît fin mars 2007. Album aux allures de routes poussiéreuses, à la lenteur des grands espaces où le temps est suspendu, “Magnolia“ sera pour plusieurs l’occasion de découvrir une artiste aux multiples talents. La coloration country qui s’y infiltre, comme le sable dans les maisons des régions désertiques, est cependant à des lieues du cliché hoe-down. On serait plutôt dans une sorte de nowhere land où seule “Mexico City" présente un quelconque repère, sinon la voix de Lhasa de Sela sur “Ta part" et “Air d’hiver" et celle de Patrick Watson sur “Quand il fait froid".

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com

Œuvres populaires

Albums

Titre Année Artiste(s)
La Puce à l’oreille 2004 Magnolia
Décor sonore 2006 Magnolia
Magnolia 2007 Magnolia