Biographie

Cette jeune musicienne originaire de la région de Lanaudière s’immerge dans la musique dès ses six ans en suivant des cours de toutes sortes. Elle apprendra ainsi à jouer guitare, banjo, accordéon, piano, mandoline, violon et violoncelle. Et elle chante! Toute jeune, elle rêve déjà de faire de la musique professionnellement à son compte et ça ne tardera pas. Elle n’a pas vingt ans quand, en 1996, elle rencontre Jean-François Pauzé et Karl Tremblay lors d’un concours amateur et décide alors de leur prêter main forte au violon. Peu après, deux autres friands de musique, Jérôme Dupras, parent de la jeune fille et un batteur, Dominique Lebeau, se joignent à la bande. Les Cowboys fringants sont nés.

Les années qui suivirent permirent au quintet de s’affirmer et d’atteindre des sommets de popularité au Québec et en France. Mais ce succès ne détournera pas Marie-Annick de ses ambitions enfantines. Dès 2003, Steeve Dumas l’invite d’ailleurs à contribuer à son disque “Le cours des jours “ où elle joue du violon et chante. La même année, elle apporte sa collaboration musicale au court-métrage L’Horloge interne de Frank Wimart.

Ayant acquis ce que relativement peu d’artistes ont la chance de connaître, une assurance sur scène et des salles combles, l’artiste amorce, en marge des tournées du groupe, des prestations en solo à compter de 2005. Ainsi, elle est sur scène lors du collectif Tous les garçons et les filles, formule permettant à de jeunes créateurs de mélanger styles et émotions dans un esprit communautaire. Marie-Annick y présente certaines de ses compositions personnelles en public pour la première fois.

Puis, c’est la tournée extraordinaire de “La Grand-Messe“ des Cowboys qui culmine le 30 décembre 2006, au Centre Bell de Montréal où 20 000 fans acclament le groupe. Mais la fille de la gang concocte déjà son premier album solo qui sortira en mars 2007.

Intitulé “Au bout du rang“, cet amalgame de 15 titres tranche vraiment avec la production antérieure du groupe où elle a toujours toute sa place. Un disque tendre, délicat, introspectif où mélodies et paroles se fondent harmonieusement. Elle l’a d’ailleurs entièrement fabriqué elle-même, composant, interprétant (avec l’aide de Dominique Lanoie, Jérome Dupras, Steve Gagné, Michel Bordeleau et Catherine Durand) et réalisant non seulement un album qui charmera la critique et le public mais un rêve bien légitime, celui de s’exprimer dans une forme artistique qu’elle maîtrise si bien. Une somme que certains pourraient croire enveloppée d’une naïveté juvénile où un “Vieux jazzman" “Sous observation" se promène dans “Les mines du Nord" “Le coeur gai". Mais ne criez pas trop vite au surréalisme car on s’y trouve toujours “Près du Saint-Laurent". Une brise apaisante agissant à coup sûr contre les affres de la course interminable de notre mode de vie contemporain.

On peut visiter le site officiel de Marie-Annick Lépine.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com