Lynda Lemay

Lynda Lemay

  • Autrice et/ou compositrice
  • Interprète
  • Artiste québécoise
  • 1966

Ressources web

Biographie

Cette auteure compositrice interprète originaire de la région de Portneuf, près de Québec, est reconnue pour son style unique et l’abondance de sa production. Sa façon de présenter le moindre fait de la vie quotidienne sous un angle original, parfois amusé, parfois touchant, en a fait une chroniqueuse de la vraie vie des gens. Parfois accompagnée d’un petit ensemble, souvent seule avec sa guitare, elle donne à chacun l’impression d’avoir partagé un instant de sa propre existence.

Adolescente, elle écrivait surtout des poèmes et rêvait de rédiger un premier roman. Ce sera plutôt la nouvelle chanson réaliste qui en fera une personnalité publique. Après avoir participé à quelques tremplins tels Québec en chansons et le Festival de la chanson de Granby où elle se mérite le premier prix, en 1989, elle signe chez WEA.

Trois ans après son premier album “Nos rêves“ c’est cependant avec “Y“ que son nom s’impose vraiment dans le paysage: “Drôle de mine", “L’oeil magique" et “Jamais fidèle" deviennent des mélodies familières. Le secret ne tarde pas à se répandre et l’Europe lui fait déjà de l’oeil grâce au flair d’un très grand artiste.. C’est lors d’un spectacle en hommage à Charles Trenet, à Montreux, que Charles Aznavour est charmé et lui ouvre rapidement les portes de sa maison d’éditions.

La sortie de son troisième album, éponyme, en 1998, ajoute à son crédit des nouveautés comme “La marmaille" ou “Les souliers verts", mais aussi le réalisme de “Les filles seules". En quelques semaines, le nouveau disque franchit le cap de 50 000 copies vendues au Québec au moment où le précédent affiche des ventes de plus de 200 000 exemplaires. On remarque aussi sa plume sur la chanson “Mon frère" léguée à France D’Amour.

À l’automne 2000, dix ans jour pour jour après le lancement de son premier disque, Lynda présentait “Du coq à l’âme“. Une pièce sur un sujet dramatique tel “J’ai battu ma fille" peut être dédramatisé quelques minutes plus tard, avec un commentaire sur “Les maudits français" qui réfère au choc culturel d’autrefois, bien anodin en notre ère de mondialisation extrême. Concocté avec Alain Caron, ancien bassiste d’Uzeb, et plusieurs membres de l’équipe de Céline Dion alors en sabbatique, l’album est réalisé par le claviériste Claude Lemay. La nouvelle tournée dure plus d’un an. Les passages à l’Olympia, en mars et en novembre 2001, donnent lieu à un nouvel album en public “Les lettres rouges“, trois ans après “Lynda Lemay Live“. La chanson “Le 29 août 2000 au théâtre Saint-Denis" souligne son attachement et le culte qu’elle voue depuis l’enfance à Johnny Hallyday.

Ayant annoncé une pause temporaire, le temps d’écrire un spectacle musical intitulé Un éternel hiver, elle sent à nouveau l’appel du studio et de la scène. Quelques mois à peine après ce qui devait être une année sabbatique, elle est consacrée Interprète féminine de l’année aux Victoires 2003. Cet opéra-folk, où elle partage la scène avec Fabiola Toupin, Manon Brunet, Daniel Jean et Yvan Pedneault, sera suivi de peu par un sixième album studio “Un paradis quelque part“, dont le guitariste Erik Mongrain signe la musique des pièces “Est-ce que tu m’prends au sérieux" et “Je te trompe".

Sur le nouvel ouvrage “Ma signature“, album réalisé à Montréal par Michael Weisinger, la chanteuse rend hommage à sa fidèle compagne, sa guitare dans “C’est que du bois". Elle traite de sa situation de mère en se faisant parfois nostalgique, l’enfance de ses rejetons faisant écran à un temps pas si lointain: “Le mime", “Les petites âmes roses", “Les culottes grises". Par ailleurs “Sables mouvants", “On a jeté les anneaux" ou les deux chansons en miroir du personnage de Marguerite qui encadrent l’album, affichent des textes moins mignons et touchent au drame.

Au fil des ans, Lynda trouve tout de même le temps de participer aux disques-hommage “Aujourd’hui encore...“ et “Bon anniversaire Charles!“, réalisés de part et d’autre de l’Atlantique en hommage à Charles Aznavour, puis interpréte à tour de rôle “Comme un million de gens", “Je reviens chez nous", “Madame Adrienne" et “Mon amour, mon amie", en duos avec leurs auteurs respectifs, Claude Dubois, Jean-Pierre Ferland, Gilles Vigneault et Paul Daraîche.

Les enregistrements et les tournées se succèdent: Allo c’est moi, “Blessée“ puis, après un “Best of“ (littéralement) regroupant une vingtaine de titres, l’inattendu “Feutres et pastels“ où les couleurs sonores se font plus variées, allant d’une ambiance circassienne (“Les petits et les grands") au piano bastringue de “La femme chauve-souris" en passant par l’expressif “Café". Les thèmes y sont également multiples, les désillusions intimes “Soupe chaude", “N’importe qui" côtoyant les thèmes sociaux “Cagoule", “L’architecte", ou carrément politique “Attendre son pays", effleurant même le vieux fond de religion séculaire “Emmanuelle et le fils du roi du ciel".

On peut visiter le site officiel de Lynda Lemay.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com

Œuvres populaires

Albums

Titre Année Artiste(s)
J’veux bien t’aimer Lynda Lemay
Nos rêves 1990 Lynda Lemay
Y 1994 Lynda Lemay
L’entrevue 1994 Lynda Lemay
La visite (EP) 1995 Lynda Lemay
Lynda Lemay (tirage européen) 1996 Lynda Lemay
Lynda Lemay (tirage québécois) 1998 Lynda Lemay
Chaque fois que le train passe 1998 Lynda Lemay
Lynda Lemay Live 1999 Lynda Lemay
Coq à l’âme, Du 2000 Lynda Lemay
Je suis grande 2001 Lynda Lemay
Les Lettres rouges 2002 Lynda Lemay
La cassette vidéo 2002 Lynda Lemay
Donnez-lui la passion 2002 Lynda Lemay
Les Secrets des oiseaux 2003 Lynda Lemay
Des secrets & des lettres 2004 Lynda Lemay
Un Paradis quelque part 2005 Lynda Lemay
Ma signature 2006 Lynda Lemay
Opéra folk - Un éternel hiver 2006 Lynda Lemay
40 / 40 à l’Olympia 2007 Lynda Lemay
Allo c’est moi 2008 Lynda Lemay
Blessée 2010 Lynda Lemay
Best of 2011 Lynda Lemay
Feutres et pastels 2013 Lynda Lemay
Décibels et des silences 2016 Lynda Lemay
Décibels et des silences 2016 Lynda Lemay