Biographie

Les duos sont assez nombreux dans l’histoire de la musique pop québécoise mais rares sont ceux qui ont eu un départ aussi fulgurant que Tricot Machine. Ce couple roule sa bosse pendant plusieurs années et lance quelques albums, récolte une flopée de prix et puis un jour, à l’automne 2013, la fille, Catherine Leduc, souhaite vivre un projet solo. Elle veut revenir en force mais sous une nouvelle identité musicale, cette fois sous son nom propre. Au temps du groupe à succès, elle en était surtout la chanteuse.

Comme la moitié de Catherine, Matthieu Beaumont, est aussi son comparse musical de la dernière décennie, elle lui propose d’embarquer dans cette nouvelle aventure à laquelle il souscrit de bon coeur, lui qui est retourné à la biologie depuis l’époque du succès. Il jouera et réalisera l’enregistrement studio.

Mais le disque “Rookie“ ne pourrait pas être un produit Tricot Machine puisque son contenu et sa facture ne ressemblent en rien au son d’hier. Exit le répertoire et les façons de faire à l’ancienne et voici Catherine qui s’assume totalement en composant toutes les paroles et musiques d’un journal poétique folk, avec des sonorités planantes où la dizaine de pièces portent quand même l’imprimatur de la musicienne et de son instrumentiste-réalisateur de conjoint avec qui elle dit s’entendre mieux que jamais, dans tous les sens de l’expression.

Catherine a maintenant son band formé de Matthieu aux claviers, Émilie Proulx à la basse et Josiane Paradis à la batterie, musiciens qu’elle promène sur scène même si elle s’offre aussi des premières parties, seule avec sa guitare. Forte de l’expérience acquise au temps du groupe, Catherine présente les chansons de “Rookie“ lors de l’édition 2014 d’Osheaga en mai et aux FrancoFolies en juin.

Une expérience bien assumée qui procure à l’auteure-compositrice-interprète une carte de visite bien personnelle, mettant en évidence sa voix et tous ses talents qui ont très bien maturés.

On peut visiter le site officiel des Catherine Leduc.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com