Bruno Laplante
Bruno Laplante
- Auteur et/ou compositeur
- Interprète
- Artiste québécois
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Biographie
Le baryton Bruno Laplante est un des ambassadeurs de premier plan de l’art lyrique au Québec, et ce à plusieurs niveaux. Si l’interprète s’est produit à ce jour dans une trentaine de pays, il n’a cessé également de contribuer au rayonnement de son art en tant que directeur artistique, d’abord avec l’Ensemble Cantabile de Montréal à partir de 1974, puis aux Nouvelles Variétés Lyriques qu’il fondait en 1986, faisant revivre l’esprit de la démarche de Lionel Daunais, et plus récemment au Nouveau Théâtre Musical (NTM) dont il assume la destinée depuis 1994. C’est d’ailleurs à ce double titre d’interprète et de directeur artistique que Bruno Laplante a reçu la Médaille de l’Assemblée nationale du Québec en octobre 2003.
Comme interprète, sa discographie compte une cinquantaine d’albums sur de nombreuses étiquettes dont Radio-Canada International, Calliope, JVC, Fonovox et Analekta, outre les enregistrements du duo lyrique Laplante-Duval qu’il forme avec la mezzo-soprano France Duval et ses participations avec l’Ensemble Cantabile de Montréal. S’y ajoutait récemment un premier album réunissant toute la famille Laplante-Duval “Une famille en harmonie“ à l’automne 2002.
S’intéressant au chant dès son enfance et lors de ses études classiques au Collège Bourget de Rigaud, il poursuit sa formation de 1958 à 1964 au Conservatoire de musique du Québec à Montréal où ses maîtres sont Dina Narici, Raoul Jobin (Opéra français), Roy Royal (Mélodie française) et Dick Marzollo. Pendant ces études, il a le privilège d’interpréter une “Sérénade" de Léo Delibes pour Geneviève Bujold, dans “À quoi rêvent les jeunes filles?" de Musset. Au terme de ces études, en 1964, il se voit attribuer le Premier Prix de Chant avec Grande distinction et un Second Prix en Histoire de la musique.
Boursier du gouvernement du Québec puis du Conseil des Arts du Canada et du Goethe-Institut de Munich, il se rend outre-mer où il complète sa formation en France (avec Pierre Bernac) et en Allemagne. Lauréat du Prix d’Europe en 1966, il présente cette année-là son premier grand récital à Paris, avec le pianiste Claude Savard. Deux ans plus tard, en Allemagne, il fera ses débuts à l’opéra dans “Le Mariage secret" de Cimarosa.
On lui accorde entre temps le Prix Spécial d’interprétation en 1967 pour ses créations de mélodies canadiennes au Concours national des Jeunesses Musicales du Canada à Guelph, Ontario. À son retour définitif au Québec, au début des années 70, il se fait organisateur de récitals où il met à l’honneur les Mélodies françaises. Il rejoint un public plus vaste encore par le truchement de la radio qui diffuse plusieurs de ses prestations. Cette présence régulière lui amène de nouveaux contacts et plusieurs compositeurs lui confient des créations inédites. Parmi les rôles remarqués qu’a tenus le baryton à ses débuts, citons Roger dans “Ciboulette" avec le Théâtre lyrique de la Nouvelle-France (1970) et Moralès dans “Carmen" avec l’OSM (1971). On a pu l’entendre aussi avec l’Opéra du Québec où il jouait les rôles du notaire et du médecin dans “Il Trittico" (1971), M. de Brétigny dans “Manon" (1973) et Masetto dans “Don Giovanni" (1974). Outre ces prestations sur scène, le public a eu maintes occasions de le retrouver dans plusieurs rôles à la radio ou à la télévision de Radio-Canada: Albert dans “Werther" (1969), le Comte Gil dans “Le Secret de Suzanne" (1971), Mercutio dans “Roméo et Juliette" (1972), Ananias dans “La Fournaise ardente" (1973) et Ramiro dans “L’Heure espagnole" (1975). En 1974, Bruno Laplante créait l’Ensemble Cantabile de Montréal qu’il dirige artistiquement depuis.
En 1977, l’Académie du disque français lui décernait le Grand Prix du disque pour le coffret “Le Livre d’or de la mélodie française, vol. I“. Parmi ses autres contributions majeures à l’art lyrique, notons la création en 1977 d’un opéra inachevé et inédit de Debussy à la télévision allemande: “La Chute de la maison Usher“ où Bruno tenait le rôle principal de Roderick Usher, et la redécouverte de l’opéra “L’Intendant Bigot", du compositeur québécois Ulric Voyer, présenté par le NTM lors de l’édition 1998 des Fêtes de la Nouvelle-France. Un extrait de cet opéra avait été gravé sur l’album “L’opérette française de 1900 à 1940“ paru l’année précédente.
Au cours des ans, Bruno Laplante s’est produit dans de nombreux pays dont une tournée européenne avec la Société de musique contemporaine du Québec, interprétant “Rivages“ de Serge Garant en 1977. L’année suivante, il entreprenait une tournée de trois semaines en France, en Belgique et en Norvège avec la pianiste Janine Lachance. En 1985, on le retrouve au Japon et en Chine en duo avec le soprano Brigitte Toulon. En 1987, après avoir tenu le rôle de Zurga dans “Les Pêcheurs de perles" de Bizet à Avignon, il se rend au Brésil et à Athènes. En 1988, après une nouvelle tournée au Japon, s’ajoutent Singapour, Djakarta, Hong Kong et Le Caire.
L’année 1989 marque la fondation du Duo lyrique Laplante-Duval, avec sa partenaire France Duval, soprano, lors du Festival international d’Orford en Estrie. Outre le Québec et le Canada, leurs duos d’amour ont été présentés au Japon, en Corée, en Australie, au Mexique, au Brésil, au Venezuela, en Italie, en France, en Autriche, en Slovaquie, en République tchèque, en Russie, en Croatie, en Serbie, en Hongrie et en Roumanie, en plus de faire l’objet de nouveaux enregistrements tels “Dialogues d’amoureux“ et “Laplante-Duval chantent Noël“. Les spectacles du duo abordent différents thèmes dont les Années folles, la Belle Époque, Vienne impériale ou les Salons parisiens auxquels s’ajoutent à l’occasion, depuis quelques années, des présentations familiales. En tant que directeur artistique, Bruno Laplante a produit à ce jour plus de quarante oeuvres lyriques impliquant plusieurs centaines de personnes et générant plus de 800 représentations.
En préparation des célébrations de Québec 1608-2008, France Duval soumet une nouvelle composition “Pour une belle histoire" au concours organisé à cette occasion. Bien que celle-ci ne soit pas retenue pour l’étape finale, la réponse du public lorsque l’oeuvre est présentée en fin du spectacle de la famille Laplante-Duval incite ceux-ci à proposer la chanson en tiré-à-part au printemps 2008. “Pour une belle histoire“ est présentée au public des principales villes québécoises, notamment lors des diverses escales du Salon des générations.
On peut visiter le site officiel de Bruno Laplante et du duo lyrique Laplante-Duval.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com