Biographie

Natashquan est un village où la musique occupe une place de choix dans les loisirs, à n’en pas douter. Depuis déjà quelques décennies le poète et auteur-compositeur Gilles Vigneault nous en a informés à travers ses personnages et surtout la célèbre “Danse à Saint-Dilon". Qu’en est-il une ou deux générations plus tard, à l’ère d’Internet et de la vie trépidante du XXI^e siècle? Eh bien l’on chante encore au pays de “Jack Monoloy" et de “Ti-Nor"! Et l’on joue de la guitare, et l’on se rassemble encore malgré la télévision, les coupoles et les jeux électroniques. On peut même rêver d’en faire une seconde carrière tout en ayant les deux pieds ancrés dans la réalité quotidienne, en tant que quincaillier, par exemple. C’est ce qui arrive à Éric Landry, jeune homme qui décide de s’inscrire au festival-école de Petite-Vallée en 2002 et qui présente son premier album deux ans plus tard.

Né dans une famille où il est entouré de musique, entre une mère accordéoniste et un père qui joue de l’harmonica, Éric apprendra la guitare, le piano, tout en domestiquant sa voix. Il ne se fait pas prier pour faire bénéficier l’entourage de ses talents et on peut même l’entendre sur scène en première partie d’artistes de passage comme Claude Dubois, Michel Rivard, Bori ou Paule-Andrée Cassidy. Son célèbre concitoyen a l’occasion d’entendre un enregistrement d’Éric interprétant “La vie d’factrie" de Clémence Desrochers sur l’album anniversaire “Festival en chanson de Petite-Vallée - 20 ans“ et l’en félicite personnellement. De ce contact naîtra une collaboration avec l’équipe de Gilles Vigneault, tout spécialement Bruno Fecteau qui réalise l’album “Larguez les amarres“ et le violoniste Jocelyn Guillemette. Enregistré à Québec, le disque qui regroupe une douzaine d’interprétations de chansons de Vigneault par Landry paraît sur étiquette Le Nordet, en octobre 2004.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com