Les Baronics
Les Baronics
- Groupe (Pascal Gingras, Patrick Kelly, Olivier Martin, Christian Sylvestre)
- Interprète
- Artiste québécois
Biographie
La réédition de l’album “Get Bach!“, fin 2010, rappelle que le temps passe à toute allure et que d’excellentes productions n’ont pas eu la chance de se classer dans le Top 10 des palmarès. C’est en effet en 1996 que l’on voyait apparaître pour la première fois cet astucieux amalgame de mélodies classiques ou baroques assaisonné de la sonorité non moins classique des premiers groupes québécois de guitare instrumentale du début des années 60. Le livret du CD donnait le ton: chaque oreille pouvait l’entendre de son angle musical préféré. La pochette se dépliait et permettait, selon la façon de la réinsérer au boîtier, d’obtenir une impression surf (costume à la Beach Boys), classique (portraits de quatre compositeurs classiques) ou yé-yé (pastiche de “Beatlemania“).
Pour qui suivait la scène musicale de près, le nom des Baronics n’était toutefois pas inconnu. Dix ans plus tôt, un curieux groupe se présentait au concours Rock Envol, ne lésinant pas sur les thèmes loufoques et autres frasques dans sa présentation scénique, sous le nom de Ralph et les Baronics. Il en sera de même de leur participation au festival Because French Is Beautiful en juillet 1987 et à nouveau Rock Envol puis L’Empire des futures stars. On en était alors aux premiers élans d’une renaissance du rock francophone où pointaient Les Taches, Vilain Pingouin, Bündock, Parfaits Salauds et autres Vent du Mont Sharr, après l’éclipse post-référendaire du début des années 80.
Contrairement aux Beatles pour qui leur “White Album“ annonçait la fin du parcours, Ralph et les Baronics font plutôt leurs premiers pas discographiques sur la série compilatoire “L’album blanc“, volumes I, II et III, une idée de Ralph Mashats et Patrick Kelly. Le groupe y propose d’abord la pièce “La parade" et Ralph “Y’a comme un trou dans l’garde manger". Ce titre bénéficiera également d’une parution 45 tours sur l’étiquette Gamma. Les deux autres volumes affichent chacun un titre par la formation: “Papa dit que j’ai la rage" et “On a marché sur la lune". Quelques vidéoclips tournent également à MusiquePlus et le groupe se fond dans la nature au début de la décennie 90.
Six ans plus tard, une force inexplicable amène Olivier Martin et Patrick Kelly à recruter des acolytes pour reformer les Baronics. Mais cette fois, ce sera un combo instrumental, façon surf, qui dans un premier temps reprend un répertoire pigé chez les Ventures, Lively One et autres ensembles californiens, mais aussi quelques titres de nos Jaguars ou Mégatones. Olivier avait d’ailleurs été de l’équipée lors de la renaissance des Jaguars quelque temps auparavant.
Pour le premier album, le quatuor formé de Patrick, Olivier, Pascal Gingras et Christian Sylvestre opte pour des oeuvres de Vivaldi, Bach, Mozart, Beethoven et Pachelbel dont le fameux “Kanon" devient une superbe ballade, avec arrangement de style yé-yé instrumental. “Get Bach!“ paraît chez Atma, étiquette justement spécialisée en musique classique et en ses relectures.
Comme ils intègrent classiques et modernes lors de leurs prestations scéniques, la tentation est grande de conserver sur disque une empreinte de l’autre volet de leur répertoire. C’est cependant en autoproduction que paraît l’album “Exposition“, en février 1998. Cette fois, les classiques du surf “Wipe Out" (Surfaris, Ventures), “Man Of Mystery" (Shadows) côtoient les thèmes d’émissions télévisées comme “Mission impossible" ou “Hawaii 5-0". Le standard québécois “Rideau S.V.P." des Mégatones est de la partie, tout comme “Un jour, un jour" qui est indissociable du titre de l’album, dont la pochette affiche le dôme géodésique du pavillon américain à Expo 67.
Leur troisième aventure, une participation à l’album “That’s New Pussycat!“, qui rend hommage au compositeur Burt Bacharach, précède une nouvelle pause pour les musiciens qui s’adonnent à divers projets personnels. Décembre 2005 voit paraître une version remix de “Exposition“ tandis que “Get Bach!“ reparaît brièvement chez les disquaires en 2010. Inutile de vous suggérer de mettre la main sur un exemplaire de l’un ou l’autre si l’occasion s’en présente!
Le groupe est constitué de:
- Pascal Gingras: batterie, percussions, voix
- Patrick Kelly: guitares, orgue, voix
- Olivier Martin: basse, voix
- Christian Sylvestre: guitares
Le groupe a aussi compté dans ses rangs:
- Len Aruliah: saxophone, voix (1997)
- Véronique Boucher: percussions (2003)
- Frédéric Brunel: orgue (1999-2003)
- Michel Dagenais: guitares (1998)
- Lionel Hamel: guitare rythmique (1997)
- Zak Isbinsky: guitares (1999)
- Dominique Lanoie: guitare rythmique (1997)
- Pierre Puech: saxophone (1996)
- Jean Rémillard: batterie (2003)
- Yannick St-Pierre: guitare rythmique (2003)
- Peter Thompson: voix (1996)
- Antuh Vu: batterie, percussions (1999)
On peut visiter le site officiel des Baronics.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
---|---|---|
Get Bach! | 1996 | Les Baronics |
Exposition | 1997 | Les Baronics |
That’s New Pussycat! | 2000 | Les Baronics |