Kaïn
Kaïn
- Groupe (Yanick Blanchette, Patrick Lemieux, Éric Maheu, Steve Veilleux)
- Interprète
- Artiste québécois
Ressources web
Biographie
Si avec son premier album “Pop culture“, paru en février 2004, kAïn s’est lentement installé dans le paysage sonore québécois, leur second opus “Nulle part ailleurs“ allait littéralement imposer le groupe et le son kAïn à l’échelle nationale. Qui n’a pas au moins entendu, sinon fredonné l’une ou l’autre de leurs chansons au moment où la formation drummondvilloise propose sa nouvelle livrée sonore, “Les saisons s’tassent“, juste à temps pour la rentrée 2007. Parallèlement à leurs concitoyens Les Trois Accords également issus du centre géographique du Québec (Drummondville marque le milieu de la 20, entre Québec et Montréal), kAïn s’est d’abord illustré, mais de façon différente, sur la scène alternative avant de s’attirer la reconnaissance médiatique.
Mais revenons un peu dans le temps, histoire de mieux se situer. C’est à la fin des années 1990, à l’ère du grunge, que ces quatre amis qui fréquentaient le Cégep de Drummondville décidaient de former un nouveau groupe. Bien qu’ayant chacun une bonne expérience dans des genres aussi divers que le heavy metal, le blues ou la musique trad. les compositions de Steve Veilleux qui constituent l’essentiel de leur répertoire tendent plutôt dans une direction folk-pop qu’on peut associer à la nouvelle chanson rock, dans le rayon des Noir Silence, Vincent Vallières ou Vilain Pingouin.
Après avoir consacré plusieurs mois à créer leur premier répertoire, les membres de kAïn participent aux Francouvertes en 2001, où ils se rendent en demi-finales. Un peu plus tard, après avoir remporté le Festibel de Beloeil, ils s’envolent pour la France en janvier 2002 où ils participent au Festival des Radio Leaders. Des festivals, ils vont en connaître d’autres: non seulement Granby où on leur reconnaît la Meilleur présence sur scène, catégorie groupes, en plus de leur décerner le Prix Bandeapart.fm, mais aussi les FrancoFolies de Montréal, le Festival des montgolfières, les Régates de Valleyfield ou le Festival western de Saint-Tite.
À force de se produire à chaque occasion qui se présente et de susciter l’adhésion d’un public toujours croissant, le groupe est repéré par la maison de disques Passeport à l’été 2003. Suite au succès radio inespéré de “Parle-moi d’toi", quelques semaines plus tard, l’album “Pop culture“ prévu pour le printemps 2004 est lancé en février. Le disque propose un rock aux teintes folk auxquelles se mêlent des accents cajuns “La nuite", country-surf “Caravane" ou même reggae, telle “Incolore" une chanson qui déplore les multiples formes de racisme. L’usage de la dobro sur certains titres contribue à l’ambiance unique de l’univers de kAïn.
Sitôt l’album paru, c’est au tour de “Comme une étoile" d’atteindre les premières positions dont 6 semaines numéro 1 au BDS, palmarès des nouveautés francophones ayant le plus tourné sur les ondes de la radio dite commerciale. Entre temps, le groupe est invité à se produire en première partie d’artistes et de groupes reconnus, tels les Respectables, Pagliaro, Plume, Yelo Molo, La Chicane ou Marie-Chantal Toupin. À l’été 2004, on profite d’un spectacle au Vieux-Port de Chicoutimi pour tourner un clip vidéo pour appuyer le prochain extrait proposé aux médias: la chanson “Autour de l’ombre" et son petit clin d’oeil à la chanson-à-papa. En octobre, kAïn cumule deux nominations en vue du Gala de l’ADISQ 2004: Album rock de l’année et Site internet de l’année.
Le groupe ne se repose d’ailleurs pas longtemps sur ses lauriers et entreprend déjà la création d’un nouvel album, toujours avec la collaboration de Davy Gallant à la réalisation. À peine un an après “Pop culture“, “Nulle part ailleurs“est disponible en mai 2005, regroupant une douzaine de refrains qu’ils qualifient eux-mêmes de rock’n’folk. Les guitares acoustiques et électriques y rivalisent dans une ambiance des plus conviviale, que ce soit pour appuyer quelque déclaration personnelle: “Embarque ma belle", “Y diront ben c’qui voudront en ville" ou encore pour amener leur auditoire “Ailleurs", “Jusqu’au ciel" ou à “Mexico".
En cours de route, un nouveau musicien s’est joint aux trois membres-fondateurs de la formation suite au départ de Pascal Tessier, leur complice de la première heure. Musicien d’expérience, le nouveau bassiste de kAïn ne compte plus les participations à divers albums, à des ritournelles publicitaires, en tant que musicien de studio ou de tournée. Au fil des ans, Éric Maheu a aussi gravé deux albums à son nom, il a fait de la radio, composé des chansons pour des gens aussi divers que que Ringo Rinfret (Bruno Landry), Gabrielle Destroismaisons ou La Chicane avec qui il a effectué leurs dernières tournées, se produisant notamment en première partie des Rolling Stones à Toronto. Auparavant, il avait collaboré à trois albums de Noir Silence qu’il accompagnait aussi en tournées. Ayant rejoint officiellement kAïn en janvier 2005, il participe encore un temps aux spectacles d’Amélie Veille avant de recentrer sa carrière au sein du groupe.
Suivent alors deux ans de tournée où les salles se remplissent en un temps record. Un DVD témoigne de cet engouement à automne 2006. “On dormira demain“ reflète l’accueil qui est fait au groupe et donne à leurs fans matière à patienter jusqu’au prochain album avec la ballade inédite “L’homme-grenouille" qui précède celui-ci de près d’un an. La rencontre d’une jeune chanteuse d’origine dominicaine, Marie-Luce Béland, sera l’occasion pour Steve d’écrire pour une voix extérieure au groupe. Une première collaboration en 2005 mène celui-ci à signer onze des textes que l’interprète gravera éventuellement sur son premier album.
“Les saisons s’tassent“, troisième DC de kAïn qui marquent justement l’arrivée de l’automne 2007, s’avère une suite logique aux antécédents du groupe, bien que certaines sonorités les rapprochent de courants plus contemporains. Si l’auditeur croit reconnaître quelques traces d’une écoute inspirante du rock alternatif britannique, ailleurs la bonne vieille touche slide qui colore “À moitié moins heureux" ou le twang servi à la moderne pour “Le bruit qui court" demeurent quand même dans leur ligne de vie antérieure, tout comme les propos autobiographiques ou présentés comme tels dans “Le bonheur au large" ou “Quelqu’un d’autre". Les tempos plus coulants de “L’amour du jour" ou “Les pigeons voyageurs" permettront éventuellement à l’auditoire toujours aussi participatif de reprendre son souffle. Mais rassurez-vous, le groupe n’en devient pas reposant pour autant!
Le groupe est constitué de:
- Yanick Blanchette: batterie, percussions, voix
- Patrick Lemieux: guitares, banjo, dobro, harmonica, voix
- Éric Maheu: basse, voix
- Steve Veilleux: voix, guitares
Le groupe a aussi compté dans ses rangs:
- Patricia Bourque: basse
- Enrico Marcoux: basse
- Pascal Tessier: guitares, dobro, mandoline (2000-2005)
On peut visiter le site officiel de Kaïn.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
---|---|---|
Pop culture | 2004 | Kaïn |
Nulle part ailleurs | 2005 | Kaïn |
On dormira demain (DVD) | 2006 | Kaïn |
Les Saisons s’tassent | 2007 | Kaïn |
L’amour du jour | 2007 | Kaïn |
Le Vrai monde | 2011 | Kaïn |
Les Succès | 2013 | Kaïn |
Pleurer pour rire | 2013 | Kaïn |
Welcome bonheur | 2017 | Kaïn |