Jamil
Jamil
- Auteur et/ou compositeur
- Interprète
- Artiste québécois
La boîte aux paroles
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Biographie
Digne héritier de la gouaille combinée d’un Brassens et d’un Père Gédéon, ce frondeur sympathique a vite fait mouche, à la parution de son album “Pitié pour les femmes“, début 2004. Qui n’a pas esquissé un sourire à l’écoute de la chanson titre ou de ses commentaires sur “Les moitiés"? Considéré comme un des auteurs les plus intéressants de sa génération, Jamil a bien connu les coulisses du showbusiness et même tenté un premier départ sous un pseudonyme avant d’entreprendre une carrière à son compte.
Né à Montréal, Jamil a le temps de voir du pays avant d’entreprendre ses carrières d’impresario et d’auteur-compositeur-interprète. Les affectations professionnelles de son père mènent bientôt la famille vers l’Égypte, puis la France et le Maroc avant son retour dans la métropole québécoise, au tournant des années 80. Les premiers contacts du jeune homme avec le monde médiatique se font à la radio communautaire montréalaise: CIBL, Radio Centre-Ville... où il a l’occasion de connaître de nombreux adeptes de la chanson d’auteur. Ses premiers textes qui tiennent déjà de la libre-pensée et d’une certaine irrévérence dénotent une réelle passion pour les mots, ces mots qu’il vénère presque autant que la gent féminine. C’est d’ailleurs pour épauler sa compagne, Catherine Karnas, qu’il se fait agent de promotion, en 1985.
Ce métier semble taillé sur mesure pour lui et c’est avec succès qu’il s’occupe bientôt de Dan Bigras, Luce Duffault, veille à la carrière québécoise de Francis Cabrel ou des Gipsy Kings puis d’un Garou à ses premiers pas dans le métier. Pendant tout ce temps, un vieux rêve le suit pourtant: il aimerait bien graver lui aussi son propre album, donner forme à ses chansons qui demeurent un secret partagé par quelques amis et les habitués de rares boîtes à chansons du Vieux-Montréal. Une première tentative vient près de se concrétiser en 1992 mais il lui faudra attendre encore cinq ans avant qu’un premier projet se réalise, sous le nom de Pépé inc. Sous un relatif anonymat, quelques-unes de ses oeuvres dont la chanson “Un signe de toi" rejoignent un bon auditoire mais personne ne sait qui se cache derrière le pseudonyme. Pendant ce temps, la carrière officielle de Jamil est florissante. Plusieurs disques de ses poulains sont gravés sur son étiquette Leïla tandis que de nouvelles figures comme Isabelle Boulay, Mario Pelchat, Lara Fabian ou Anne-Marie Gélinas font appel à ses services.
La mise sur pied du Petit Medley, en 2000, ravive son goût de se produire lui-même sur scène. Encouragé par les réactions d’un nouveau public, il ressort sa plume et concocte un nouvel album qu’il présente à visage découvert, à l’hiver 2004. “Pitié pour les femmes“ allie les sonorités modernes, les influences méditerranéennes et les thèmes allant de l’humour anecdotique “Je ronfle", “Je pète au lit" aux propos plus acerbes tels “Pitié pour les femmes" ou “Quand on est vieux". Cet album à peine achevé, son auteur entreprend une tournée québécoise qui le mène de St-Hyacinthe et de Trois-Rivières jusqu’en Abitibi et en Gaspésie, entre deux séjours au Petit Medley.
Loin de se reposer sur ses lauriers et sur le succès que connaissent certaines de ses oeuvres, Jamil laisse couler son inspiration et propose un second recueil du même jus “Pitié pour les bums!“ fin 2005. Dans une veine toujours aussi décapante, il s’en prend à “Internet", au marché (de dupes) du travail “Mon curriculum vitae" et à l’emballement des supposées forces vives de la planète, que ce soient les idéologies, les puissances politiques ou les médias dans “Irons-nous tous au combat". Ce qui ne l’empêche pas d’afficher une certaine tendresse: “Des bébés partout", “Un bouquet de fleurs" ou de reconnaître l’apport de ses prédécesseurs. Les oreilles avisées reconnaîtront en effet une petite gaillardise de Fréhel dans “La jeune fille du métro" et la touche sonore des danses lascives des années 60 dans “Douces caresses".
Trois ans plus tard, il récidive en accentuant encore un peu plus la provocation avec “Je dure... Très, très dur...“. Côté musical, ce sont les accents africains “Daing daing", électro-pop “J’arrive", country-cajun “Lulu" qui s’ajoutent à sa palette sonore, proposant de nouvelles variations sur ses thèmes de prédilection. La gaillardise (la très, très live “Les boules bleues") et les histoires de gars (“J’arrive", “Lulu") sont toujours au rendez-vous, jamais loin d’une poésie existentielle, telle que la reprise du classique “Les spermatozoïdes" de Ricet Barrier ou le salut à Dédé Fortin dans “Poubelles". Avec un bum de cette classe, la chanson ne court aucun risque de sombrer dans la morosité ou la mièvrerie.
On peut visiter le site officiel de Jamil.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Œuvres populaires
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
---|---|---|
Une dernière fois | 1988 | Jamil |
Pitié pour les femmes | 2004 | Jamil |
C’est pas moi ça | 2004 | Jamil |
Pitié pour les bums! | 2005 | Jamil |
Je dure... très très dur... | 2008 | Jamil |
À bas les roses!!! | 2009 | Jamil |
Blues attempt | 2010 | Jamil |
Les inoubliables de jamil | 2013 | Jamil |
Toutes les libertés (volume un - chansons autorisées) | 2017 | Jamil |
Toutes les libertés (volume deux- chansons interdites) | 2017 | Jamil |