Orchestre symphonique de Québec
Orchestre symphonique de Québec
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Biographie
S’il est une formation musicale qui ait un long cours c’est bien l’Orchestre symphonique de Québec. Fondé en 1902, le groupe musical d’abord connu sous le nom de Société symphonique de Québec s’avère, plus d’un siècle plus tard, le plus ancien orchestre de toutes les formations actuellement en activités, non seulement au Québec mais au nord du 49e parallèle. Ayant à son palmarès l’inauguration de l’Auditorium de Québec (devenu le théâtre Capitol puis Le Capitole), du Palais Montcalm première version, puis de la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec, l’OSQ a compté comme chefs en titre Joseph Vézina, Robert Talbot, Edwin Bélanger, Wilfrid Pelletier, Françoys Bernier, Pierre Dervaux, James De Preist, Simon Streatfeild, Pascal Verrot, Yoav Talmi et, depuis 2012, Fabien Gabel.
Depuis quelques décennies, il est de plus en courant que des chefs invités prennent place au pupitre. Citons aussi quelques-uns des innombrable solistes se sont produits lors de concerts soutenus par l’Orchestre, tels Joseph Saucier, Paul Duffault, Pierrette Alarie, Léopold Simoneau, Richard Verreau, mais aussi Wilhelm Kempff, Régine Crespin, Cecilia Bartolli, des artistes d’autres disciplines comme l’opéra, le ballet, le théâtre, et plus récemment la chanson populaire sous ses divers aspects (Les King’s Singers, Serge Lama, Diane Dufresne, Bob Walsh, Claude Gauthier, Rick Wakeman), notamment lors de grands spectacles sur des scènes extérieures.
L’OSQ a même connu une phase séparatiste lorsque, de 1935 à 1942, un certain nombre de musiciens firent cavaliers seuls sous le nom de Cercle philharmonique de Québec. Au terme de cette querelle formelle, la SSQ et le CPQ décidèrent de réunir leurs énergies pour former l’Orchestre symphonique de Québec. Celui-ci est alors légèrement différent de la formation que nous connaissons, comptant 54 musiciens et non 65 ou 70 comme c’est le cas de nos jours.
C’est sous la gouverne de James De Preist, à l’occasion du 75e anniversaire de l’Orchestre, que fut gravé le premier album de l’OSQ, réunissant des pièces de Matton, Lekeu et Milhaud, sous le titre “Orchestre symphonique de Québec - 75e anniversaire“. Une seconde incursion dans le monde discographique eut lieu cinq ans plus tard, sous la direction du chef Mario Duschènes, réputé pédagogue et lui même musicien accompli: “Le Conte de l’Oiseau“. Le flûtiste et l’Orchestre comptent pour l’occasion sur la participation des comédiens Dorothée Berryman et Jean Besré.
Ce n’est toutefois qu’à l’arrivée de Simon Streatfeild que les enregistrements se font plus réguliers. Six albums sont ainsi gravés de 1985 à 1992. Après une relative discrétion dans la seconde moitié des années quatre-vingt-dix, cette pratique connaît une recrudescence à partir de 2001, peu de temps après l’arrivée en fonction du maestro Talmi. Cette année-là, l’OSQ propose un “Tchaïkovski“ avec le pianiste André Laplante de même qu’un “Concert français“, avec le violoniste James Ehnes. Cet enregistrement sera lauréat du Félix du Meilleur album classique l’année suivante.
L’Orchestre débute son second siècle d’existence par l’album anniversaire “100 ans de danse“ mettant en vedette le violoniste Darren Lowe, à l’automne 2002. Suivent les “Concertos - Mathieu, Addinsell, Gershwin“ réunis en un même programme par Alain Lefèvre l’année suivante. Trois ans plus tard, à l’automne 2006, place à “Extase“ et à Measha Brueggergosman où la soprano chante des mélodies de Berlioz et de Massenet dont “La Vierge" d’où est extrait la pièce-titre. L’album est suivi de peu, au tout début 2007, par “Children’s Corner“ mettant en vedette des mélodies de Claude Debussy orchestrées par André Caplet, Ernest Ansermet, Léopold Stokowski, Maurice Ravel, Henri Busser.
Quant à l’année 2008, qui marque le 400e anniversaire de la ville de Québec, elle est pour l’OSQ une occasion supplémentaire de se mettre en valeur. Outre sa programmation régulière, l’Orchestre propose alors des sorties remarquées avec la présentation de la “Symphonie no 8 en Mib majeur", dite Symphonie des mille, de Gustav Mahler au Colisée de Québec en mars et le programme en plein air du 24 août, sur les Plaines d’Abraham, réunissant la célèbre “Ouverture 1812" de Tchaïkovski et les “Carmina Burana" de Carl Orff, le tout sous la direction du chef Talmi. Sur disque, quelques semaines plus tard, ce sont plusieurs oeuvres de Jean-Sébastien Bach qui affichent de nouvelles couleurs sur l’album “Bach - Métamorphoses“ à l’exemple des feuilles de la saison. Grâce aux transcriptions de plusieurs musiciens du XXe siècle, dont Yoav Talmi pour le “Concerto italien en fa majeur", ces pièces généralement entendues à l’orgue se parent sur cet enregistrement de couleurs orchestrales.
La programmation régulière de l’Orchestre symphonique de Québec comprend les séries Grands Classiques Simons, Symphonique à souhait, Coup de foudre Hydro-Québec, Matins en musique Canal Santé, Trésors du répertoire, De concert avec les gens et Concerts famille Industrielle Alliance. Symbole artistique important de la Ville de Québec, l’orchestre est également investi d’une mission pédagogique auprès d’un jeune public scolaire. Est-il utile de rappeler que l’OSQ ne serait évidemment pas où il en est sans l’apport volontaire de centaines de musiciens qui y ont investi leur talent et une partie de leur âme. Un monument à protéger!
On peut visiter le site officiel de l’Orchestre symphonique de Québec.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com