Biographie

Les fans de Muzion connaissent le nom de Dramatik depuis plus d’une décennie. Les autres ont pu le découvrir à l’automne 2009, quand “La boîte noire“est parue sur étiquette 7ième Ciel. Sur cet album, ce fils d’immigrants de deuxième génération, qui est d’abord allé chercher son inspiration pour la prise de parole rappée lors de fréquents allers-retours entre Montréal et New-York, donne la parole à des frères et soeurs de son de la métropole québécoise, tels Davy, Rachelle Jeanty, Koriass, Dame de Pique et Chantal Lavigne.

Ayant développé ses aptitudes à l’école des Rakim, Kool G. et autres Big Daddy Kane, Dramatik se fait pionnier d’un rap en langue française au milieu des années 90 quand il rejoint ses deux partenaires Impossible et J-Kill, avec qui il forme le groupe Muzion en 1996. Outre une carrière bien remplie et deux albums récompensés d’un Félix, le trio collabore avec Wyclef Jean pour la chanson “24 heures à vivre" et aussi lors du passage de ce dernier au Festival d’été de Québec, en 2004. L’année suivante, c’est “I Live, I Love, I Leave" qui paraît sur une compilation internationale et dont le vidéo cartonne en France.

À la faveur d’une pause que se donnent les membres de Muzion, Dramatik «avec un cas» comme le précise la pochette, entreprend l’écriture de son premier album solo. Il y aborde avec franchise et une certaine impatience bien compréhensible des réalités auxquelles ses compatriotes de Montréal-Nord sont confrontés régulièrement. Des textes comme “Du plomb dans ma plume", “Au nom des pères", “Petit Tom" ou “L’oubli" donnent la mesure des enjeux auxquels il entend voir les gens ordinaires mais aussi les décideurs s’attarder.

On peut visiter le site officiel de Dramatik.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com