Contraction

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Biographie

Le groupe Contraction est né de la collaboration de jeunes musiciens montréalais avec le compositeur français Franck Dervieux, venu au Québec en tant que chef d’orchestre de Jean-Pierre Ferland, à la fin des années 60. Le claviériste atteint d’un cancer profite d’une période de rémission, en 1971-1972, pour réaliser son unique album “Dimension M“ auquel participent entre autres Yves Laferrière, Christiane Robichaud, Robert Lachapelle et Christian St-Roch qui seront les membres fondateurs de Contraction. La musique de Dervieux, alliant des touches de jazz à une inspiration classique, évoque notamment les civilisations disparues (“Atlantide", “Ba’albek", “Machu Pichu") et favorise une exploration musicale éthérée, encore inédite dans le domaine de la musique pop au Québec.

Avec la collaboration des guitaristes Michel Robidoux (qu’ils avaient côtoyé lors de l’enregistrement de “Dimension M“), Rawn Bankley ou Robert Stanley, et d’autres amis musiciens, ils enregistrent un premier album éponyme qui paraît en deux versions à la fin de l’année 1972. Les textes de Georges-Hébert Germain et de Garnier Poulin pour l’édition française et de Rawn Bankley et Carlyle Miller pour l’anglaise se conjuguent parfaitement aux ambiances inusitées de Lachapelle et Laferrière. “Contraction“ marque d’une certaine façon le début de l’aventure progressive dans la musique québécoise de la nouvelle décennie. La chanson “Ste-Mélanie blues" et la pièce instrumentale “Pixieland", du surnom de Robert Stanley alias Pixie, devenu membre permanent du groupe, sont éditées en format 45 tours et attirent l’attention sur le nouveau quintette.

Les membres de Contraction feront tous partie, à un moment ou l’autre, du gigantesque rassemblement du Ville Émard Blues Band tout en gardant leur identité de cellule musicale indépendante. Le batteur Richard Perrotte vient bientôt se joindre au noyau du groupe, relayant Christian St-Roch parti en tournée avec Robert Charlebois, quelque temps avant que le groupe ne retourne en studio pour son second album, au printemps 1974. “La bourse ou la vie“ est dédié à la mémoire de Dervieux dont la suite “Orejona Mater" est directement évoquée dans les titres “Vent du sud" et “L’âme à tout faire". On peut dire que l’album est une oeuvre achevée, où la diversité des thèmes n’empêche pas une certaine unité de ton. La pièce titre est une suite en trois mouvements d’une durée de dix-huit minutes tandis que “Sam M’Madown" est une courte fantaisie funky et que le thème séculaire de “Claire fontaine" se voit insuffler une aura à la limite de la spiritualité et de la sensualité.

Le départ de Robert Stanley, parti rejoindre Toubabou avant de passer à Harmonium, marque sans doute un tournant dans la trajectoire du groupe. Celui-ci se fond de plus en plus au VEBB et la participation de Contraction au spectacle O.K. Nous v’là! à l’occasion de la St-Jean 1976 est la dernière occasion où la formation se fait remarquer. Des compositions que Yves Laferrière destinait à un éventuel troisième album sont intégrées quelques années plus tard à un album en solo, sur étiquette Le Tamanoir. La réédition intégrale des deux albums en version DC, chez ProgresSon en 2005, permet à de nouvelles générations de mélomanes d’apprécier la contribution musicale de ce groupe longtemps oublié.

Le groupe était constitué de:

  • Robert Lachapelle: pianos, orgue, Éminent, synthétiseur
  • Yves Laferrière: basse
  • Richard Perrotte: batterie (1973-1976)
  • Christiane Robichaud: voix
  • Robert Stanley: guitares
  • Christian St-Roch: batterie (1971-1973)

On peut visiter le site officiel du Contraction.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com

Albums

Titre Année Artiste(s)
Contraction (English Version) 1972 Contraction
L’âme à tout faire 1974 Contraction
Ste-melanie blues 1974 Contraction
La Bourse ou la vie 2005 Contraction
Contraction 2005 Contraction
Live 1974 2009 Contraction