Les Charbonniers de l’Enfer
Les Charbonniers de l’Enfer
- Groupe (Michel Bordeleau, Michel Faubert, André Marchand, Jean-Claude Mirandette, Normand Miron)
- Compositeur
- Interprète
- Artiste québécois
Ressources web
Biographie
C’est fou ce que le temps file, qu’on soit sur terre ou en enfer. Au moment où le quintuor de voix masculines que sont les Charbonniers plonge dans le répertoire du XXe siècle, le suivant a déjà complété un peu plus d’une décennie Et le groupe lui-même est en voie de célébrer ses vingt ans de tribulations sur les scènes du Québec et du monde.
C’est en effet au début des années quatre-vingt-dix que Michel Bordeleau, André Marchand ainsi que Yves Lambert, figures majeures de la Bottine Souriante, tout comme les musiciens du groupe Locomotive, participaient à l’enregistrement de l’album “Maudite mémoire“ de Michel Faubert. L’idée jaillit on ne sait d’où de baptiser d’un quelconque patronyme ces acolytes de la complicité vocale. Comme ceux-ci contribuaient à alimenter la Locomotive en chaleur humaine, le nom de Charbonniers ne tarda pas à s’imposer.
Dû aux horaires chargés de certains des chanteurs, dont le tonitruant Monsieur Lambert impliqué dans mille et un projets, on a recours à quelques complices pour les besoins de la première série de spectacles qui s’ensuit. Jean-Claude Mirandette a tout juste le temps de se joindre à eux que le groupe présente ses premières prestations en tant que formation autonome, dont témoigne l’album “Musique Multi-Montréal“ paru suite à l’événement du même nom, en 1994. Le cinquième larron Normand Miron complète bientôt la formation et les Charbonniers préparent un premier album qui paraîtra sur étiquette Mille-Pattes, un peu plus d’un an plus tard.
“Chansons a cappella“ surprend et fait figure d’expérience singulière dans le paysage de la chanson traditionnelle québécoise. Reprises sans instrument, à l’unisson ou en harmonie, les chansons séculaires y sont traitées sur le mode polyphonique alors que, selon la tradition, la chanson est plus souvent qu’autrement affaire de soliste. Le répertoire des Charbonniers provient de tous les horizons: cueilli auprès du public, de membres de leur parenté, à l’occasion dans certaines archives folkloriques dont on dépoussière des enregistrements datant parfois de plus d’un demi-siècle. Chaque rencontre est l’occasion de partager les découvertes de chacun, de constater l’intérêt suscité chez les compères, éventuellement d’entreprendre le travail de mise en voix qui va donner à ces refrains leur nouvel élan.
Au fil du temps, le groupe trouve chaque année le moyen d’offrir quelques représentations, celles-ci étant tributaires des autres occupations professionnelles de chacun. Leur participation au Festival folk de Vancouver, à l’été 2002 marque un point tournant et le désir de se donner les moyens d’un nouveau départ. Chaque membre revoit son horaire, on se rend au Studio du chemin no. 4, le laboratoire où oeuvrent André ainsi que Denis Fréchette, un complice de longue date, et c’est là que peu à peu prend forme ce qui sera l’album “Wô“, lancé en novembre 2002. Au même moment, on annonce une tournée d’une trentaine de spectacles qui prend la route à partir de la mi-janvier 2003. Une tournée qui durera finalement plus de deux ans et au terme de laquelle le groupe enregistre et filme son passage au théâtre La Tulipe, à Montréal, le 8 mai 2005. Ce moment est conservé sur le DVD “En personne“ disponible en novembre de la même année. Outre le spectacle en question, on retrouve, sur la partie vidéo, le clip de la chanson “Au diable les avocats" et un document rappelant leur passage en Louisiane.
Le reste de la décennie est marqué de collaborations mémorables, notamment à la suite d’une participation à l’album “Au bout du coeur“ de Gilles Vigneault. Il s’en suit une “Sacrée rencontre“, d’abord sur disque en 2007, puis une tournée menée en parallèle avec le spectacle “À la grâce de dieu“, reflet de leur troisième album studio, enregistré quelque mois plus tôt.
Non moins inattendue et stimulante est la collaboration avec le groupe La Nef qui donne lieu à une rencontre des héritages de traditions orale et écrite et dont témoigne l’année suivante “La traversée miraculeuse“. Cheminant continuellement à la scène comme à la ville, les chanteurs décident de s’aventurer sur des sentiers plus récents et nouent de “Nouvelles fréquentations“ avec le répertoire de la seconde moitié du XXe siècle, de Félix Leclerc à Dédé Fortin en passant par les soeurs McGarrigle, Daniel Lanois ou Plume Latraverse. Le résultat de ces fréquentations est dévoilé au public à l’automne 2010.
Le groupe est constitué de:
- Michel Bordeleau: voix, pieds
- Michel Faubert: voix
- André Marchand: voix, pieds
- Jean-Claude Mirandette: voix
- Normand Miron: voix
Le groupe a aussi compté dans ses rangs:
- Yves Lambert: voix (1992-1995)
On peut visiter le site officiel des Charbonniers de l’Enfer.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Œuvres populaires
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
---|---|---|
Chansons a cappella | 1996 | Les Charbonniers de l’Enfer |
Wô | 2002 | Les Charbonniers de l’Enfer |
En personne (CD + DVD) | 2005 | Les Charbonniers de l’Enfer |
À la grâce de Dieu | 2007 | Les Charbonniers de l’Enfer |
La traverse miraculeuse | 2008 | Les Charbonniers de l’Enfer, La Nef |
Nouvelles fréquentations | 2010 | Les Charbonniers de l’Enfer |