Capitaine Nô
Capitaine Nô
- Auteur et/ou compositeur
- Interprète
- Artiste québécois
Ressources web
Biographie
En musique comme ailleurs, l’indépendance est une vertu qui se cultive. Sur la scène montréalaise, certains musiciens se travestissent au gré des modes pour, soi-disant, plaire au public. D’autres restent fidèles à leurs racines en peaufinant leur art. L’auteur-compositeur-interprète Pierre Leith est résolument dans la seconde catégorie. Après un apprentissage dans les salles de danse des exubérantes années soixante, au sein d’un groupe appelé... les Stones, il démarre une carrière en solo, sous le nom intrigant de Capitaine Nô, au début de la décennie suivante.
Il développe rapidement un créneau bien personnel en s’accompagnant à la guitare et à l’harmonica dans des oeuvres originales qui rejoignent habilement un jeune public affectionnant son mélange de rock, de blues et de country qui lui permet une autonomie totale pour sillonner le Québec.
Un premier disque éponyme sur RCA, en 1975, met la table avec une série de chansons mariant parfaitement une musique musclée à des des textes évoquant la vie de la classe moyenne et les problèmes sociaux de ses contemporains, présentés plus souvent qu’autrement avec un humour décapant. Les titres “André", “Personne ne m’aime" et “Baloney" obtiennent une diffusion rapide et contagieuse.
L’année suivante, un second disque “Difficile“ propose entre autres “La Gaspésie", “J’ai rien" et “Le blues du Cap..." qui font leur marque dans un paysage sonore qui s’éclate.
Étonnamment, ses apparitions publiques se font plus rares dans les années qui suivent mais ses qualités de compositeur et d’interprète ne se démentent pas. En 1981, au terme de son contrat avec la multinationale RCA, c’est de façon tout à fait autonome qu’il produit son nouvel opus “Capitaine Nô et le Bing Bang Band“ avec des amis qui tiennent un établissement nocturne en vogue de la Capitale, le Bar 1123. Le microsillon, qui contient quelques clins d’oeil évoquant “Le bon vieux temps" du blues-rock, a l’allure d’un véritable bootleg: pochette N&B, étiquette blanche et surtout une longue pièce qui occupe entièrement la face B. L’inclassable “Ville de rien" dure une vingtaine de minutes et raconte, sur le mode d’un talking blues, les pérégrinations d’un Québécois lors d’une escapade hallucinante dans le désert, en compagnie d’un Indien qui s’est fait couper la langue.
Parallèlement à son parcours sur les planches, le valeureux Capitaine explore d’autres facettes du métier et, à force de se faire demander des contacts dans le milieu des circuits rock, blues et folk, en vient à consacrer l’essentiel de son temps à son agence de booking. Signe des temps, il conseille quelques humoristes au moment où cette tendance prend forme. On peut même l’entendre sur l’album de RBO “Rock et Belles Oreilles - The Spectacle“ où il accompagne le groupe à la guitare et à l’harmonica sur l’ultraparodique “Je chante le blues".
Ce n’est finalement que onze ans plus tard qu’un autre album verra le jour. Intitulé “Cocoman“, l’ensemble de 13 titres présente notamment “Ma tante Rita", “Tout un vendredi" et le fameux “Cocoman" qui cherche avidement des émotions fortes. Chef de son orchestre, il présente la nouvelle formation du Bing Bang Band, soit de 8 à 11 musiciens sur scène.
Le Cap se produira sur les plus grandes scènes et événements du Québec, Francofolies de Montréal, Spectrum, Théâtre Capitole, Festival International de Jazz de Montréal éditions 1992-1993 etc... Certains titres de l’album se hissent d’ailleurs au sommet des palmarès dans des radios communautaires (CIBL) et “Cocoman“ sera Album de l’année 92, dans les radios commerciales (4e place au palmarès de CKOI), en nomination dans la catégorie Album rock de l’année 92. L’artiste fera aussi moult entrevues et performances à la radio et à la télévision comme Ad Lib, Sonia Bénézra, Musique Plus, et autres.
Le développement de la technologie permet maintenant de s’autoproduire à meilleur coût et d’alimenter son réseau de fans. Les deux plus récentes productions de l’excellent musicien, “Montréal Blues Jam“ (1993) et “Homesick Blues“ (1997) revisitent intelligemment des classiques du blues américain tels “Midnight Special" et “Summertime".
En 2007, on revisite de belle manière son hit “Personne ne m’aime" dans le contexte de la populaire série télé Les Boys. Un classique indémodable se fait ainsi apprécier d’un nouveau public. Un retour en solo sur scène à Québec, au Bal du Lézard, en novembre 2009, au cours duquel il présente un survol très convaincant de sa déjà longue carrière, laisse présager d’un prochain retour sur disque tout aussi intéressant. À bientôt cher Capitaine!
On peut visiter le site officiel du Capitaine Nô.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Œuvres populaires
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
---|---|---|
Capitaine-nô | Capitaine Nô | |
Capitaine Nô | 1975 | Capitaine Nô |
Capitaine nô | 1975 | Capitaine Nô |
Difficile | 1976 | Capitaine Nô |
La gaspésie | 1976 | Capitaine Nô |
Capitaine Nô et le Bing Bang Band | 1981 | Capitaine Nô |
Le bon vieux temps | 1981 | Capitaine Nô |
Cocoman | 1991 | Capitaine Nô |
Sauvez la terre | 1991 | Capitaine Nô |
Montréal Blues Jam | 1993 | Capitaine Nô |
Homesick Blues | 1997 | Capitaine Nô |
Évolution | 2010 | Capitaine Nô |