Biographie

L’année 2007 a été celle d’Alecka au Festival en chanson de Petite-Vallée: lauréate de l’événement, elle y cueille aussi le Prix du public tandis que “Pour ne pas devenir folle" est la Chanson primée SOCAN en plus de se mériter le Prix Pauline-Julien SODEC. En prime, elle est choisie artiste Coup de coeur de la ChantEauFête de Charlevoix, quelques semaines plus tard.

La fibre artistique semble un don inné dans la famille, sa mère Abla Farhoud étant romancière et dramaturge, son père Vincent Dionne un percussionniste réputé (le duo de musiques actuelles Dionne-Brégent a été son expérience la plus médiatisée), compositeur pour le cinéma, la danse et le théâtre notamment, et son frère membre de Loco Locass. On ne s’est donc pas étonné que la jeune Alecka, grande voyageuse par ailleurs, ait choisi de se faire entendre à son tour.

Son premier passage à Petite-Vallée est suivi de prestations lors de plusieurs autres événements qui offrent des créneaux aux artistes en émergence: Tadoussac, Coup de coeur francophone, etc. Ayant écrit ses premières chansons en collaboration avec sa maman, elle a bientôt de quoi alimenter un premier album et se tourne, pour la réalisation, vers son frangin, Chafiik.

S’étant abreuvé à différents courants musicaux, du rap au country en passant par la podorythmie, en plus des deux cultures familiales de l’artiste, libanaise et québécoise, “Alecka“ propose un contenu à la fois diversifié et unifié. L’introspective “La déraille" cède bientôt le pas à l’amusante “J’ai peur" qui alterne entre moments brechtiens et séquences plus festives. “Choukran" passe de refrains évoquant les mélodies libanaises en couplets reggae, mêlant les deux langues au passage.

Cette diversité n’empêche pas, loin s’en faut, l’expression de propos plus graves, comme la pièce “Cachez-la" qui traite de diverses conditions de femmes: celles qu’on oblige à dissimuler leur corps et celles qui croient nécessaire de le montrer. Des chansons qui en disent long tout en charmant l’oreille.

On peut visiter l’espace Web d’Alecka.

© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com