Michel Rivard
Michel Rivard
- Auteur et/ou compositeur
- Interprète
- Artiste québécois
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La boîte aux paroles
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Biographie
Au sport de la chanson médiatisée, le parcours de Michel Rivard tient davantage de l’auteur compositeur interprète de fond que du sprinter de compétition. Avec huit albums de chansons inédites en un peu plus de 35 ans, on en déduit que l’artiste est de ceux pour qui la famille prime sur cette vie en couplets / refrains.
Une vie professionnelle qu’il veut d’ailleurs multiple: plusieurs ont souvenance de ses prouesses au sein de la LNI (ligue nationale d’impro théâtrale), comme animateur à TV5 (Studio TV5), à Radio-Canada (galas de l’ADISQ) ou encore au grand écran à titre de comédien (Monsieur Zolock, Le dernier glacier, Mon amie Max). On le retrouve aussi sur scène avec des orchestres symphoniques, un choeur de 400 voix ou en professeur à Star Académie.
Fils du comédien Robert Rivard, à qui il rendra le touchant hommage “Tu peux dormir", Michel fit ses débuts comme comédiendans le téléroman Rue des pignons avant de joindre la Quenouille Bleue, puis le groupe Beau Dommage qui le projette à l’avant-scène.
Avant même la fin de cette aventure mémorable, il taquine la muse en solitaire. Son premier album “Méfiez-vous du grand amour“, en 1977, est un disque en continuité avec le style de son ancien groupe. L’année suivante, il séjourne en Europe où il collabore entre autres avec Maxime Leforestier.
À son retour au Québec, il forme le Flybin Band qui l’accompagne presque sans arrêt depuis. “De Longueuil à Berlin“, jusqu’à la “Rue Sanschagrin", à travers “Les chemins de gravelle" (dédiée à la mémoire Robert Gravel son mentor en impro et initiateur de la LNI) et encore comme complices du “Roi de rien“ à l’automne 2013.
Très à l’aise sur scène, Michel allie l’humour à la chanson et fait preuve de qualités évidentes de maître de cérémonie. Il scénarise et écrit les dialogues du film Le monde a besoin de magie. Après ces quelques années de projets diversifiés, son retour à la chanson comme activité principale est marqué par les albums “Un trou dans les nuages“ (1987), “Le goût de l’eau et autres chansons naïves“ (1992) et “Maudit bonheur“ (1998).
Très régulièrement sur scène, Rivard participe en septembre 1988 à un grand spectacle musical produit pour Amnistie internationale au Stade Olympique de Montréal. Il se retrouve devant 50 000 spectateurs venus applaudir les Bruce Springsteen, Sting, Tracy Chapman et autres mégastars, Daniel Lavoie étant l’autre Québécois invité à cette soirée fort courue.
L’artiste multiplie les collaborations scéniques ou en studio et prête souvent sa plume à d’autres musiciens. On lui doit notamment “Je voudrais voir la mer" (Sylvie Tremblay), “Toujours vivant" (Gerry Boulet), “Martin de la chasse-galerie" (La Bottine Souriante) et plusieurs chansons pour le groupe Offenbach.
Mon amie Max de Michel Brault, dans lequel il tient un rôle important aux côtés de Geneviève Bujold, précède une résurrection de Beau Dommage en 1994. Celle-ci donnera lieu à une tournée du Québec, un album studio de nouvelles chansons et un album en spectacle qui lui font revivre ses vingt ans et l’énorme succès de groupe.
En 2003, il s’attaque à une autre forme de spectacle, la comédie musicale, et se glisse dans la peau de l’aviateur dans l’adaptation à la scène du Petit Prince de Saint-Exupéry, rôle qu’avait tenu Daniel Lavoie quelque temps auparavant au Casino de Paris. Cette parenthèse ne l’empêche nullement de poursuivre ses projets d’écriture et, parmi ses nouvelles collaborations musicales, soulignons la chanson “La guitare de Jérémie" qu’il compose avec Patrick Norman. Ce dernier et de nombreux autres qu’il aura eu l’occasion de côtoyer à son Studio seront ses invités «en spectacle intime...» selon la présentation de “Bonsoir... mon nom est toujours Michel Rivard et voici mon album quadruple“, un clin d’oeil à son double vinyle paru près de 20 ans plus tôt. Ce coffret de quatre DC regroupe près de 60 interprétations de titres qui ont émaillé ses 30 ans de carrière, dont des duos enregistrés en compagnie d’artistes d erenom comme Martin Léon, Michel Faubert, Dumas, Catherine Durand, Mara Tremblay et Ariane Moffatt.
L’auteur-compositeur-interprète se produit aussi en compagnie de l’Orchestre symphonique de Montréal dans le cadre de ses Week-ends pop, en octobre 2006. L’expérience est reprise avec les orchestres de Sherbrooke et de Québec, dans leurs villes respectives, le mois suivant et sera l’objet d’un album «symphonique» deux ans plus tard.
Le disque “Confiance“ paru plus de huit ans après “Maudit bonheur“ nous le montre plus introspectif que jamais et propose ce qu’on devine des chansons d’hiver, qui semblent destinées à une soirée au coin du foyer. La douceur diaphane, teintée de nostalgie, se révèle aussi présente dans les deux courtes pièces instrumentales “Cet hiver là" et “Chimère d’avril" que dans certaines chansons comme “Photo dans ma tête" ou l’évocation de “Robinoude", souvenir d’un précieux vélo de jeunesse.
Un projet discographique transporté avec un succès colossal “Douze hommes rapaillés chantent Gaston Miron“ (volumes 1 et 2) de Gilles Bélanger donne l’occasion à Michel d’interprèter deux titres: “La mémorable" et la troublante “Oh secourez-moi!". Sur “Fous les canards“ de Bori, on rigole avec “Toute ta lettre" composée et chantée en duo.
L’aventure de “Les Filles de Caleb“, d’Arlette Cousture, demandera deux ans de travail à Rivard. Spectacle grandiose succédant au roman et à la télésérie, il ne rencontre malheureusement pas tout son public. La production fut retirée de la scène juste avant qu’une captation soit réalisée pour la télé. Pourtant, 34 chansons, paroles et musique de Michel, avaient été composées pour l’occasion. Heureusement, un album, coréalisé avec Louis-Jean Cormier et comportant 15 titres, fut mis en marché en 2010.
Rivard a tâté la politique, de façon ironique en 1980 alors qu’il fut candidat pour le Parti Rhinocéros. Plus sérieusement, il récidive dans la campagne électorale fédérale de 2008 en apparaissant dans le clip vidéo Culture en périldénonçant la politique de coupures du gouvernement Harper à l’égard du domaine artistique. Le clip satirique qui inclut un quiproquo autour du fuck en Alaska devient instantanément le sujet de l’heure dans les chaumières, et notamment sur les réseaux sociaux.
Le répertoire de Michel Rivard est par ailleurs au centre de l’événement Rivard et le Grand Choeur, regroupant 400 choristes, qui est présenté dans le cadre de la Semaine internationale de la chanson à Québec en juillet 2010, puis à Saguenay et à Montréal. Deux ans plus tard, notre tendre sacripan est aussi un des invités de l’édition 10e anniversaire de l’événement: “Quand le Québec chante“,
Après un regard rétrospectif, réunissant les sept premiers albums de sa production studio et le document symphonique réunis dans le coffret “À ce jour...“, Michel reprend la route apaisé, se déclarant “Roi de rien“ et captant «des versions directes... histoire d’être bien certain que les chansons pouvaient vivre dans leur plus simple expression», telles “Ma soeur la lune", “Et on avance", ce qui n’exclut pas les surprises comme “Vertige", “Shangrila" ou “Mélodie", toutes plus agréables les unes que les autres.
Le parcours de Rivard démontre éloquemment qu’on peut garder la forme sans donner dans le sport extrême ☺
On peut visiter le site officiel de Michel Rivard.
© Richard Baillargeon, Roger T. Drolet, 2015, qim.com
Œuvres populaires
Albums
Titre | Année | Artiste(s) |
---|---|---|
Bonsoir, mon nom est Michel Rivard et voici mon album double | 1985 | Michel Rivard |
Méfiez-vous du grand amour | 1977 | Michel Rivard |
La vraie vie / belle journée pour un suicide | 1972 | Michel Rivard |
Méfiez-vous du grand amour / le plus fou des deux | 1977 | Michel Rivard |
Belle promeneuse / ce matin-là | 1977 | Michel Rivard |
L’inconnu du terminus | 1977 | Michel Rivard |
La triste histoire de ma virginité | 1979 | Michel Rivard |
Je vous entends chanter | 1980 | Nicole Croisille, Pauline Julien, Claude Léveillée, Monique Leyrac, Michel Rivard, Fabienne Thibeault, Gilles Vigneault |
Marchand de bonheur | 1983 | Michel Rivard |
J’ai peur j’ai peur | 1983 | Michel Rivard |
Rumeurs sur la ville / schefferville, le dernier train | 1983 | Michel Rivard |
C’est un mur | 1986 | Michel Rivard |
Un trou dans les nuages | 1987 | Michel Rivard |
Ma blonde et les poissons | 1987 | Michel Rivard |
Je voudrais voir la mer | 1987 | Michel Rivard |
Libérer le trésor | 1987 | Michel Rivard |
Le privé | 1987 | Michel Rivard |
Blanche | 1988 | Michel Rivard |
Un trou dans les nuages | 1988 | Michel Rivard |
Michel Rivard | 1989 | Michel Rivard |
Le coeur de ma vie | 1989 | Michel Rivard |
Sauvage | 1990 | Michel Rivard |
De Longueuil à Berlin | 1991 | Michel Rivard |
Ses plus belles chansons | 1991 | Michel Rivard |
Bille de verre | 1991 | Maxime Le Forestier, Michel Rivard |
Le Goût de l’eau... et autres chansons naïves | 1992 | Michel Rivard |
La lune d’automne | 1993 | Michel Rivard |
À la claire fontaine | 1996 | Michel Rivard, Sylvie Tremblay |
Maudit Bonheur | 1998 | Michel Rivard |
La robe rouge | 1998 | Michel Rivard |
Bonsoir... mon nom est toujours Michel Rivard et voici mon album quadruple (en spectacle intime...) | 2004 | Michel Rivard |
Simple | 2004 | Michel Rivard |
En spectacle intime | 2004 | Michel Rivard |
Confiance | 2006 | Michel Rivard |
Rivière... et autres chansons symphoniques | 2008 | Orchestre symphonique de Montréal, Michel Rivard, Jean-François Rivest |
Les filles de Caleb | 2010 | Michel Rivard |
À ce jour... | 2012 | Michel Rivard |
Roi de rien | 2013 | Le Flybin Band, Michel Rivard |
L’origine de mes espèces - théatre musical et solitaire | 2019 | Michel Rivard |